Céréales : rebond fragile
Depuis une semaine, les cours des céréales ont poursuivi leur baisse alors que les effets néfastes de l’épidémie de coronavirus progressaient avec leur influence négative sur les marchés. Néanmoins, hier, Chicago a clôturé en hausse sur l’ensemble des produits, le marché à terme européen enregistrant un même rebond et le marché physique dans l’Hexagone se consolidait nettement avec une forte demande en portuaire pour le blé, la France étant particulièrement compétitive actuellement sur le marché international. Sur les 16,3 Mt exportées par l’UE à la date du 3 février, 5,6 sont d’origine française. Les grèves dans les ports paraissent en voie de tassement ; on verra la semaine prochaine si le conseil céréales de FranceAgriMer rectifie à la baisse ses prévisions d’export ; les estimations de perte portent pour le moment entre 500 000 et 700 000 t, mais l’activité du moment peut redonner un peu d’optimisme. L’orge, bien que moins sollicitée que le blé en portuaire, a suivi le mouvement de reprise et le maïs, assez peu marqué par la volatilité ambiante, trouve un accueil favorable chez les FAB. Le colza opère un sérieux redressement grâce au fort rebond de l’huile de palme, du raffermissement du soja et malgré la baisse sensible du pétrole.