Céréales : des marchés sous tension
Après une brève détente mardi, le marché du blé est reparti à la hausse hier, Euronext retrouvant une cotation équivalente à celle de lundi. La place de Chicago n’a rien à envier à la tendance de son homologue européenne. La hausse des prix a dynamisé le marché français, incitant les agriculteurs à accélérer leurs livraisons aux OS et ceux-ci à répondre plus largement aux demandes des exportateurs. L’activité en portuaire est soutenue avec des primes par rapport au Matif, de 3,50 € à 4 € rendu Rouen et jusqu’à 7 € à la Pallice. La situation en Ukraine reste le moteur de cette tension, mais la demande pour l’export —l’appel d’offres algérien pour 300 000/350 000 t sera probablement couvert en blé français— avec encore 563 000 t de certificats attribués cette semaine, compense l’absence d’acheteurs sur le marché intérieur et garantit la fermeté.
L’orge fourragère maintient un courant de ventes sur le Nord communautaire à 158 €, départ E et L, soit 10 € de moins que le maïs qui devrait bénéficier de la hausse de l’origine Ukraine pour se placer sur le nord de l’UE. L’évolution de ce marché est étroitement liée aux événements dans ce pays. Prudents, les importateurs cherchent à diversifier leurs sources d’approvisionnement. Le colza, tiré par le soja, mais surtout par la rareté de l’offre, poursuit sa hausse à 416 e rendu Rouen.