Viande
Castel Viandes : prison avec sursis requises pour trois cadres
La société Castel Viandes risque 100 000 euros d’amende, ses dirigeants pourraient en écoper de 15 000 en plus de prison avec sursis, pour tromperie. La décision a été mise en délibéré au 30 juin 2022.
La société Castel Viandes risque 100 000 euros d’amende, ses dirigeants pourraient en écoper de 15 000 en plus de prison avec sursis, pour tromperie. La décision a été mise en délibéré au 30 juin 2022.
Trois cadres du groupe Castel Viandes risquent une peine entre quatre à douze mois de prison avec sursis et jusqu’à 15 000 euros d’amende à la suite de leur jugement pour tromperie à Nantes vendredi 6 mai. La société pourrait également écoper d’une amende de 100 000 euros.
Le procureur a pointé des « faits extrêmement nombreux qui ne résultent pas d’une simple erreur, mais d’un mécanisme global de commercialisation systématisée de viande contaminée » motivé par « la recherche de profit ». L’affaire a été ouverte en 2013, lorsqu’un ex-salarié licencié cinq ans plus tôt affirmait que le groupe pratiquait à l’époque « la remballe », pratique de recyclage de viande avariée issue d’invendus.
Castel Viandes, Joseph Viol, son PDG, ainsi que Michelle Perron et Denis Leclerc, deux cadres de la société, étaient jugées la semaine dernière devant le tribunal pour « tromperie sur la qualité d’une marchandise, mise sur le marché de produits d’origine animale préjudiciables à la santé et entrave » à des contrôles sanitaires entre 2010 et 2013.
De son côté, la société se défend en mettant en avant « des confusions considérables » et niant pratiquer « la remballe ». Les avocats de la défense accusent l’ancien salarié de ne porter ses accusations que par vengeance personnelle. La décision a été mise en délibéré au 30 juin 2022.