Café et sucre dopés par la sécheresse au Brésil
Les cours du café et du sucre ont atteint de nouveaux plus hauts depuis plusieurs mois la semaine dernière. L'arabica a bondi de près de 60 % depuis le début de l'année, touchant mardi un nouveau plus haut depuis début octobre 2012, à 181,25 cents la livre. Entraînés, les cours du robusta ont atteint 2 045 dollars la tonne lundi à Londres, leur niveau le plus élevé en neuf mois. La combinaison de températures élevées et de faibles pluies observées entre décembre et février au Brésil n'était jamais vraiment arrivée au cours de l'étape de développement des fruits des caféiers, ont signalé certains spécialistes. Selon une étude conduite par le gouvernement de l'État du Minas Gerais, la plus importante région de culture caféière, 45 % des fèves d'arabica dans les zones sud les plus affectées auraient été abîmées. Le secteur commence donc à réviser à la baisse les estimations pour la prochaine récolte brésilienne. Certaines zones de cultures sucrières au Brésil ont également été affectées par la sécheresse, faisant grimper les prix du sucre qui ont atteint 484,70 dollars la tonne mardi à Londres et 18,13 cents la livre jeudi à New-York, des niveaux inconnus depuis près de quatre mois. Le marché mondial du sucre est en excédent d'offre depuis 2010 mais pourrait tomber en déficit à partir de la saison 2014/2015.
Pour leur part, les cours du cacao se sont quelque peu repliés la semaine dernière, (à 1 801 livres sterling la tonne à Londres et 2 886 dollars la tonne à New-York), en raison de prises de bénéfices. Ces dernières semaines, les cours du cacao ont marqué des plus hauts en deux ans et demi, dans un marché souffrant d'un déficit d'offre. Celui-ci pourrait s’élever à 100 000 tonnes pour la saison 2013/2014, principalement en raison de la demande toujours forte. Les derniers chiffres des volumes de concassage ont en effet fortement rebondi au troisième trimestre 2013 en Europe, en Asie et en Amérique du Nord.