RSE
Bonduelle s’affirme en « acteur engagé du végétal »
Adaptations au réchauffement climatique, développement du sans pesticides, effort sur les emballages responsables et l’innovation produits, le directeur général de Bonduelle présente ses engagements en RSE.
Le groupe Bonduelle qui présentait ses résultats annuels lundi 30 septembre à Paris (2,78 Mrds€ de CA en 2018-2019 pour un résultat net de 72,6 M€) a insisté sur ses engagements dans l’univers du végétal. Guillaume Debrosse, directeur général du groupe, a présenté les six piliers d’engagement de Bonduelle : l’origine France ; la réduction des pesticides ; la sauvegarde de la biodiversité ; la réduction des additifs ; le développement de l’agriculture bio ; les emballages responsables.
Les emballages qui pèsent 200 000 tonnes par an pour Bonduelle sont composés à 50 % de boîtes de conserve recyclables à l’infini. Le plastique représente seulement 10 % de l’ensemble dont la moitié recyclable. Ainsi, « aujourd’hui nous sommes à 95 % d’emballages recyclables ou réutilisables, nous visons 100 % en 2025 », a indiqué Guillaume Debrosse.
La conserve a encore un bel avenir devant elle
À ce propos, « la conserve a encore un bel avenir devant elle », a-t-il estimé, ne s’interdisant pas de réaliser de nouvelles acquisitions sur cette technologie.
Concernant les procédés, le dirigeant a affirmé que le groupe acceptait des retours sur investissements plus longs pour des installations au service de son engagement RSE. C’est le cas par exemple du toit photovoltaïque de l’usine de Santarém au Portugal ou le remplacement de cogénérateurs dans l’usine d’Irwindale aux États-Unis avec des retours sur investissement de 4 à 5 ans.
En matière d’innovation, Bonduelle se positionne naturellement sur les substituts de viande. Mais à la différence des start-up internationales lancées sur ce segment, « on montre l’origine végétale de nos produits et le fait qu’ils sont beaucoup moins transformés », commente Guillaume Debrosse. Son unité Bonduelle Fresh Europe annonce ainsi des innovations en 2019-2020 « orientées vers le clean label », avec une extension de la gamme VeggissiMmm !
Le groupe se fixe entre autres comme objectif d’être bien noté en Nutri-Score et sur l’application Yuka. « Nous avons la volonté d’être jugés par rapport à ça. On se doit d’être les mieux notés du marché », avance le dirigeant.
Extension du sans pesticides aux légumes verts
Autre axe de développement du groupe : le « sans pesticides », lancé l’an dernier sur le maïs en conserve. « Le sans résidus a trouvé ses consommateurs, il s’agit de la plus forte rotation sur les quinze meilleures innovations de la catégorie en France », commente Guillaume Debrosse. Face à ce succès, la gamme va être étendue aux légumes verts. « C’est stratégique pour nous », a-t-il ajouté.
Le groupe s’attelle aussi à pallier les conséquences du réchauffement climatique. L’an dernier, Bonduelle a dû faire face à des aléas climatiques dans tout l’hémisphère nord qui lui ont coûté 8 millions d’euros. Ses 260 agronomes sont à la manœuvre pour développer des systèmes de goutte-à-goutte dans les champs (ce qui est assez innovant sur les grandes cultures), des variétés plus résistantes ou mettre en place de pratiques agroécologiques. Dès cette année, le groupe a déplacé ses zones de culture, en Hauts-de-France, optant pour des zones agricoles plus proches des côtes.
Entente sur la conserve : « la page est tournée »
L’UE a infligé le 27 septembre 31,6 M€ d’amendes au groupe Cecab (groupe d’aucy) et au groupe néerlandais Coroos, pour entente sur le marché des conserves de légumes entre 2000 et 2013. Bonduelle, qui a dénoncé ce cartel auquel il a adhéré, a, lui, échappé à une amende d’environ 250 M€. « Depuis 2012, des procédures, des formations de tous nos commerciaux ont été mises en place pour nous prémunir contre tout risque anticoncurrentiel. On a aussi mis en place un système d’alerte auprès du comité d’éthique », a affirmé Guillaume Debrosse, le 30 septembre. Et d’assurer : « la page est tournée ».