Bio : le rayon surgelé décolle mais reste à la traîne
Le bio se développe au rayon surgelé. Selon Kantar Worldpanel, le nombre de tickets de caisse pour le bio au rayon surgelé a augmenté de 5,2 millions entre 2016 et 2018 (en cumul annuel mobile sur les trois premiers trimestres). Cette hausse de 31 % est bien forte que dans les autres secteurs (+73 % en traiteur libre service, +62 % en fromage libre service). Des marges de progrès importantes existent encore. Ainsi sur 100 acheteurs de produits surgelés, seuls 28 achètent au moins une fois dans l’année un produit surgelé bio (contre 75 pour l’épicerie sucrée et 72 pour la crèmerie par exemple).
Légumes et soupes ont su séduire les chalands puisque sur 100 acheteurs de légumes surgelés, 21,7 achètent au moins une fois dans l’année des légumes surgelés bio. La part est à 17 % en soupe et seulement 5 % pour les repas rapides et 1 % pour les plats cuisinés. Il faut préciser que soupes et légumes sont les catégories ou l’offre bio est la plus développée. C’est dans les rayons des spécialistes du surgelé que les acheteurs se laissent le plus tenter par le bio (28 % contre 21 % en circuits généralistes). Les acheteurs de produits bio surgelés sont aussi caractérisés par des revenus et des âges bien supérieurs à la moyenne des acheteurs de surgelés en général. Le marché peut donc se démocratiser. Les marques nationales accusent par ailleurs un net retard. Elles ne sont présentes que dans 17 % des paniers bio surgelés contre 51 % des paniers conventionnels.