Bien-être animal : que veulent les Européens ?
Une récent sondage publié par la Commission européenne montre que les citoyens se préoccupent du bien-être animal. Fin du broyage des poussin, limitation des temps de transport, leurs attentes sont nombreuses.
Une récent sondage publié par la Commission européenne montre que les citoyens se préoccupent du bien-être animal. Fin du broyage des poussin, limitation des temps de transport, leurs attentes sont nombreuses.
Alors que seuls 6 % des Européens se déclarent régulièrement en contact avec des animaux d’élevage, 84 % jugent que leur bien-être devrait être mieux protégé dans leur pays qu'il ne l'est actuellement, selon un sondage publié le 19 octobre par la Commission 1. Ce sont surtout les 15-39 ans (87 %) et les femmes (87 %) qui sont favorables au renforcement des lois.
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Limiter les temps de transport des animaux d’élevage
Une préoccupation qui s’illustre par la volonté de limiter les temps de transport (83 % des répondants). Ce sont surtout les Allemands, les Irlandais, les Autrichiens et les Suédois qui s’en soucient, les Français sont 85 % à vouloir limiter ces transports, les plus indifférents sont les Bulgares.
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Des pratiques d’élevage réprouvées
80 % des sondés estiment qu’il est important que les animaux puissent se mouvoir, se lever et se coucher.
Interdire de couper les queues, les becs…
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Près de neuf répondants sur dix partagent cette opinion sur les deux autres pratiques : "interdire la coupe de certaines parties du corps des animaux (queues, oreilles, becs, testicules, dents, etc.) sauf si c'est nécessaire pour protéger la sécurité des travailleurs/agriculteurs (auquel cas une anesthésie sera utilisée)" (89%, dont 60% "très important" et 29% "assez important") et "veiller à ce que les animaux ne soient pas maintenus dans des cages individuelles" (89%, dont 56% "très important" et 33% "assez important").
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Arrêter de tuer les poussins mâles, sauf si...
Les trois quarts des Européens jugent que tuer les poussins mâles est « inacceptable », ils sont même 50 % à juger que cette pratique doit être interdite quitte à devoir payer les œufs plus chers. 25 % jugent que cette pratique est inacceptable sauf si les poussins sont utilisés pour un objectif défini (nourrir les rapaces par exemple).
Des caméras dans les abattoirs
88 % des répondants réclament d’améliorer le bien-être des animaux dans les abattoirs, en accentuant les contrôles et en installant des caméras notamment.
Des mesures miroirs pour le bien-être animal
60 % des Européens jugent que la législation en termes de bien-être animal en Europe devrait être appliquée aux produits importés. Ils sont 22 % à demande que le produit porte un étiquetage alertant que les conditions d’élevages ne sont pas conformes aux normes UE.
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Malgré l’inflation, certains sont prêts à payer davantage pour des produits garantissant le bien-être
Lorsqu'on leur a demandé s'ils seraient prêts à payer davantage pour des produits issus de systèmes d'élevage respectueux du bien-être animal, six répondants sur dix (60) ont répondu positivement. C’est un point de plus qu’en 20145, malgré la conjoncture inflationniste. En détail, un peu plus d'un quart (26%, -9 points de pourcentage depuis 2015) "seraient prêts à payer jusqu'à 5% de plus", un sur cinq (20%, +4 points de pourcentage) "seraient prêts à payer jusqu'à 10% de plus", et moins d'un sur dix "seraient prêts à payer jusqu'à 20% de plus" (8%, +3 points de pourcentage) ou "plus de 20% de plus" (6%, +3 points de pourcentage). 7 Européens sur 10 réclament davantage d’information sur les modes d’élevage.
1 : Cette enquête a été réalisée par le réseau Kantar dans les 27 États membres de l'Union européenne entre le 2 et le 26 mars 2023. 26 376 répondants issus de différents groupes sociaux et démographiques ont été interviewés. Cette enquête a été commandée par la Commission européenne, Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire (DG SANTE).