Au fond de l’eau comme sous la criée
La valorisation des produits de la mer commence sur le fond avant même que démarre le tri sur le pont du bateau. Autrement dit par temps de coûts d’exploitation élevés, mieux vaut savoir ce que l’on pêche. Chaque année, l’électronique de détection fait des bonds qualitatifs et propose aux producteurs de voir le banc à l’entrée du chalut (ou la chute de la senne pour la pêche au thon) et même d’avoir une estimation, via des capteurs, du volume stocké par le chalut. Tous les métiers ont amélioré les techniques de pêche ces dernières années. Pour certaines espèces, la réglementation sur la sélectivité a eu une incidence sur la qualité du poisson. Les systèmes de conservation à bord ont aussi progressé. Pour la sardine, la conservation a fait des bonds et permis d’améliorer le prix moyen du kilo sous criée. Aidée, il est vrai, par la certification MSC (Marine Stewardship Council) obtenue en 2010. Aujourd’hui, on voit dans les criées les gestionnaires (bien souvent les chambres de commerce et d’industrie) développer des outils collectifs permettant d’offrir des conditions optimales pour l’ensemble de la production. Calibreuse et peseuse automatique, portionneuse, fileteuse de sardines… et même des brumisateurs, dans l’attente de la mise à disposition du produit aux mareyeurs.