Aller au contenu principal

RSE
Agrial se lance dans le zéro résidu de pesticides

La coopérative Agrial s’est équipée d’une nouvelle feuille de route nommée Agrilogique pour une production de légumes sans résidus de pesticides. Les distributeurs sont séduits.

La coopérative Agrial (1 million de tonnes de fruits et légumes vendus en Europe en 2018) a présenté ce vendredi 4 octobre sa feuille de route Agrilogique pour une agriculture plus respectueuse de l’environnement, débouchant sur la production d’une gamme de légumes sans résidus de pesticides. « Les pesticides inquiètent le consommateur. Nous voulons leur proposer une réponse complète », précise Bertrand Totel, directeur général d’Agrial.

Dès le 17 octobre 2019 seront lancés les premiers légumes Agrilogique sous la marque Priméal : les carottes, les poireaux et les navets. Les pommes de terre, « dont le packaging est en cours de finalisation » suivront à la mi-novembre, souligne Bruno Lebailly, directeur commercial et marketing d’Agrial. Début 2020, ce sera au tour des premières salades sous la marque Florette, puis de l’ail et de l’échalote en juin.

Les produits issus de la démarche, conditionnés dans des emballages en papier kraft recyclable, seront vendus à des prix intermédiaires entre le conventionnel et le bio, afin de compenser l’alourdissement du coût de production.

Le projet a retenu l’attention des enseignes

« Le projet a été présenté à toutes les enseignes et a retenu une grande attention. Certains accords ont déjà été signés, comme avec Système U et E.Leclerc. Les discussions sont très avancées avec Carrefour et Casino. Certaines sont déjà engagées dans cette direction avec leur MDD », informe Bruno Lebailly. Agrial compte aujourd’hui seize producteurs engagés dans la démarche et pense en recruter bien plus grâce à la « très forte dynamique du projet », commente Emmanuel Neveu, directeur des achats et de l’amont agricole branche légumes et fruits frais d'Agrial.

Afin de communiquer auprès du consommateur, la coopérative a lancé le site Internet agrilogique.com où la démarche et la production des produits sont expliquées. Le lancement sera soutenu par une communication numérique avec diffusion de vidéos sur les réseaux sociaux.

Chaque producteur de la gamme transversale sur les trois grandes marques de la coopérative (Priméale, Florette et Créaline) sera contrôlé tous les ans sur l’ensemble de sa production par un laboratoire indépendant certifié Cofrac. « S’il y a plus de 0,01 mg de pesticides détectés par kilo de produit fini, celui-ci est sorti d’Agrilogique et est commercialisé en conventionnel », explique Emmanuel Neveu.

Le marché ne doit pas être unique

Alors que la production de la gamme Agrilogique ne vaut en volume « que quelques pourcents » par rapport au total d’Agrial, la coopérative espère développer rapidement sa production sur les années à venir, mais l’ambition n’est pas d’atteindre les 100 %. « Le marché ne doit pas être unique. Nous devons répondre à la demande de tous types de consommateurs », affirme Bertrand Totel. En revanche, cette nouvelle gamme présente pour les producteurs de s’engager dans une agriculture vertueuse dont les objectifs sont plus accessibles que le bio.

Création de refuges pour la biodiversité

Le cahier des charges de la démarche Agrilogique impose 9 % des surfaces agricoles qui doivent être des refuges pour la biodiversité. « Si ces espaces présentent des intérêts pour les cultures, nous les mettons dans les parcelles. Une partie de la surface ne sert pas à produire, mais son action permet la réduction significative d’apports d’intrants, et donc, une réalisation d’économie », explique Emmanuel Neveu. Les producteurs d’oignons et de poireaux par exemple plantent des bandes de fleurs bleues qui attirent les insectes et laissent ainsi les légumes indemnes de maladies. Les cultures de pommes de terre sont quant à elles entourées de bandes enherbées composées majoritairement de pois. Ces plantes vont attirer les pucerons et se décharger en virus. « Lorsqu’ils coloniseront les pommes de terre, ils ne seront plus porteurs de maladies », ajoute Emmanuel Neveu.

Les plus lus

vaches limousines dans un pré
À 6,17 €/kg, le prix de la vache viande couvre désormais les coûts de revient

Les prix des broutards, puis des jeunes bovins, avaient atteint puis dépassé les coûts de production en début d’année. C’est…

Des silhouettes de vaches qui paturent dans une prairie, style illustré. Au premier plan, une fléche qui illustre une décroissance
Pourquoi le cheptel bovin a-t-il tant reculé dans l’Union européenne en 2024 ?

La baisse du cheptel bovin en 2024 est inédite. Une partie de ce recul est structurelle, alimentée par les départs en retraite…

Sheep being offloaded from a cargo ship in Oman
D’où viendra le million de moutons importés pour l’Aïd en Algérie ?

L’Algérie a mis en place des importations massives de moutons pour la fête de l’Aïd el Adha, au début du mois de juin. Une…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 18 avril 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

burger sur fond noir
Les vaches allaitantes passent toujours plus au hachoir

La consommation de viande bovine résiste, grâce à la transformation et au haché. Même les vaches allaitantes y passent, ce qui…

Frédéric Chartier, président du groupement de producteurs Armor œufs depuis avril 2022.
Armor Œufs : « Nous avons pour objectif d’atteindre 7 millions de poules pondeuses pour 2030 »

Le groupement de producteurs Armor Œufs a tenu son Assemble générale début avril. L’occasion pour Les Marchés d’échanger avec…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio