Agneau : record attendu pour les abattages australiens
Les Australiens devraient abattre un nombre record d’agneaux en 2024. L’industrie de la viande a accru ses capacités pour suivre le développement de la production et gagne des parts face à la Nouvelle-Zélande sur le marché export.
Les Australiens devraient abattre un nombre record d’agneaux en 2024. L’industrie de la viande a accru ses capacités pour suivre le développement de la production et gagne des parts face à la Nouvelle-Zélande sur le marché export.
27,7 millions, c’est le nombre d’agneaux qui vont être abattus en Australie cette année, prévoit Meat and Livestock Australia. Il faut dire que le cheptel ovin australien s’est considérablement accru pour atteindre 79,1 millions de têtes au recensement de juin, un plus haut depuis 2007. Un tassement est attendu dans les années à venir, alors que les éleveurs passent du Merinos et de la production de laine (encore 61 % des effectifs) à des races qui ne nécessitent pas d’être tondues.
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Une production de viande ovine record en Australie
Le bond des abattages d’agneaux en 2024, 11 % de plus qu’en 2023 (soit +2,7 millions de têtes) s’explique par le déploiement de nouvelles capacités des industriels de la filière ovine et les abattages devraient rester au-dessus de la barre des 25 millions de têtes ces trois prochaines années, bien qu’en léger repli. La production de viande d’agneau est attendue à 665 000 tonnes en 2024 (+11 %), et celle de viande de mouton à 249 000 tonnes.
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L’Australie profite du déclin de la Nouvelle-Zélande
Les disponibilités australiennes à l’export progressent donc. Dans le même temps, le cheptel ovin recule en Nouvelle-Zélande, dans un premier temps au profit du lait de vache, et maintenant plutôt au profit de l’exploitation forestière. La production de viande a pourtant encore progressé ces derniers mois, mais les perspectives sont à une baisse sur 2024-2025. L’Australie a fourni la moitié de la viande ovine échangée sur le marché mondial cette année. L’Australie profite de la demande sur le marché aux États-Unis comme dans l’est asiatique.
Les exportations d’ovins vifs sur la sellette
L’année 2024 n’est pas très bonne du côté des exportations d’ovins vivants, pointe le MLA. Les envois vers Israël, auparavant le second client de l’Australie sont au point mort à cause des attaques des Hutis en Mer Rouge. Le premier client de l’Australie, le Koweït, n’est pas non plus au rendez-vous avec des problèmes logistiques dans les ports. De plus, le gouvernement semble vouloir arrêter les exportations d’animaux vivants, comme ce qui a été fait en Nouvelle-Zélande, peut-être d’ici 4 ans. Pour autant, les exportateurs d’ovins vivants ont affiché de bons résultats vers l’Arabie saoudite et espèrent voir s’ouvrir les portes du Maroc.