Achats : quelles stratégies pour les PME ?
L'augmentation des coûts, l'incertitude des marchés de matières premières et de l'emballage, le travail en flux tendu et la réduction des délais de fabrication de nouveaux produits imposent aux industries agroalimentaires une grande technicité dans leurs achats. Les progiciels informatiques progressent à mesure que se complexifient les métiers de négociateur et d'approvisionneur. Mais il est surtout question d'enjeux stratégiques dans ce dossier. Lorsque les conseillers en achats de Foodboost commencent à travailler avec un nouveau client industriel, ils établissent un premier diagnostic des dépenses, et déterminent pour chaque famille son degré de difficulté en termes de nombre de fournisseurs, de volatilité ou encore d'exposition aux risques sociaux ou environnementaux. Cette technicité doit se doubler du maintien de l'adéquation entre les produits achetés et les objectifs, à court ou moyen terme, que se fixe l'entreprise. Elle doit s'étendre aux nouveaux impératifs d'achats « responsables » au regard de l'économie locale, de l'environnement ou des pays fournisseurs. La tendance dans les groupes agroalimentaires est au regroupement sous une même direction des achats directs (ingrédients, emballages) et indirects (énergie, transports, machines, services, sous-traitance). Les achats indirects se révèlent en effet porteurs d'économies et de valeur ajoutée. Le marché des énergies, en cours de libéralisation, pousse notamment à revoir la politique d'achat en la matière.