Enquête de la DGCCRF
38% de non-conformité dans l’étiquetage de la volaille
Dénominations non conformes, absence de l’origine des viandes, mention lacunaire ou encore termes valorisants indus, la DGCCRF a relevé de nombreux manquements lors d’une enquête sur les règles d’étiquetage des carcasses et découpes fraîches de viande de volaille. Sur 85 établissements de transformation, dont une trentaine de commerces de gros, et une centaine de commerces de détail visités, les services des fraudes ont détecté 38% d’anomalie, dressé 96 avertissements, 4 injonctions et 8 procès-verbaux. « L’information sur les conditions d’élevage et les signes de qualité est parfois de nature à tromper le consommateur », commente la DGCCRF. Ainsi dans certains cas, des dénominations de type « poulet fermier », « campagnard » ou « de nos campagnes » figuraient sur l’étiquette de volailles standards. Ont également été révélées l’utilisation frauduleuse d’un label Rouge sur des coquelets et des escalopes de dinde mis en vente dans les rayons traditionnels d’un hypermarché, et l’utilisation de la dénomination « poulets issus de fermiers » sur des poulets ayant subi une congélation trop longue. Autre manquement dénoncé : la mention lacunaire « né, élevé UE, abattu en France » pour deux sociétés de découpe de viandes de volaille (« le jour du contrôle, les produits étaient d’origine France dans un cas, en provenance de Suisse dans l’autre », souligne la DGCCRF.