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« Les prix planchers c’est l’application de la loi Egalim » : comment Attal nuance l’annonce d’Emmanuel Macron

Le Premier ministre explique au salon de l’Agriculture que les prix planchers relèveront de l’application de la loi Egalim avec l’élargissement des indicateurs de coûts de production à toutes les filières. 

Gabriel Attal, ce mardi 27 février, avec Marc Fesneau et Agnès Pannier-Runacher devant la vache Oreillette au salon de l'Agriculture.
Gabriel Attal, ce mardi 27 février, avec Marc Fesneau et Agnès Pannier-Runacher devant la vache Oreillette au salon de l'Agriculture.
© Nathalie Marchand

Bien accueilli ce mardi 27 février au salon de l’Agriculture, Gabriel Attal est revenu sur les annonces faites par Emmanuel Macron samedi 24 février, lors de l’inauguration.

« Il ne s’agit pas des prix planchers proposés par LFI, qui est une mesure démagogique et infaisable », a expliqué le Premier ministre sur la mesure qui questionne nombre de professionnels agricoles au micro de RTL en direct de la porte de Versailles.
 

Des prix planchers qui n’ont rien à avoir avec la proposition de LFI selon le Premier ministre

« Tous les agriculteurs que j’ai rencontrés veulent être rémunérés au juste prix. On va mettre en place des indicateurs de coûts de production filière par filière, qui sera la base de construction du prix. Cela n’a rien à voir avec ce que propose LFI qui veut transformer les agriculteurs en fonctionnaires », a poursuivi Gabriel Attal.

« Ces indices de coûts de production existent déjà, on veut les élargir aux autres productions », a-t-il expliqué. « On veut aussi imposer aux industriels de conclure d’abord le prix avec les producteurs pour une vraie construction du prix en marche en avant ».

Lire aussi : Gabriel Attal : « L’agriculture française ne doit être ni l’URSS ni le Far West »


Jean-Paul Bigard demande de la flexibilité

A l’issue de cette interview, Gabriel Attal qui a rencontré les représentants des interprofessions viande a de nouveau été interpellé sur le sujet des prix planchers sur le salon de l’Agriculture.

« Sur les blocages des frontières et les prix il faut une flexibilité sinon ça va poser des problèmes », a ainsi alerté Jean-Paul Bigard, patron du groupe Bigard. « Bloquer les choses c’est assez compliqué. Les prix planchers, attention à la façon dont vous pourrez traiter ce sujet ! », a-t-il poursuivi et de prévenir que le groupe Bigard allait devoir fermer des établissements face à la baisse des productions.
 

Une vraie marche en avant des prix 

« Sur le prix plancher c’est l’application de la loi Egalim, ce n’est pas les prix administrés de LFI », lui a répondu Gabriel Attal, qui a rappelé qu’une mission parlementaire allait plancher jusqu’au mois de juin pour renforcer Egalim. Avec une proposition de loi pour l’été.

« Il faut que l’industriel conclue d’abord un prix avec le producteur avant le distributeur », a-t-il poursuivi résumant : « il faut qu’Egalim s’applique, c’est une sorte de prix plancher ». Et de souligne que « le prix plancher » ne devait pas devenir le « prix plafond ». 

Lire aussi : Prix plancher des produits agricoles : 6 questions sur leur possibilité 

A noter que ce matin, Thierry Cotillard, le patron des Mousquetaires, s’est dit « surpris » de l’annonce des prix planchers par Emmanuel Macron. « On a été un peu surpris de l'annonce, la notion de prix plancher n'avait pas été évoquée avec les autres ministres, ni Gabriel Attal, ni le ministre de l'Agriculture », a déclaré Thierry Cotillard sur France Inter.
« Je pense que cela va être un frein dans une compétitivité européenne où on est aussi très heureux d'exporter, mais je laisse les responsables agricoles s'exprimer sur le sujet », a ajouté le patron des Mousquetaires/Intermarché.

Lire aussi : Michel Biero, président de Lidl France : « Pourquoi un éleveur a-t-il le droit de vendre à perte ? »

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