Coronavirus
[Les éleveurs ovins face au Covid-19 – 6] Succès de la vente à la ferme
Face aux mesures de confinement pour tenter d'endiguer l'épidémie de coronavirus, les filières agricoles tentent de s'organiser. La filière ovine ne fait pas exception à la règle et nous avons donné la parole aux éleveurs qui font part de leur quotidien dans cette situation exceptionnelle. Témoignage d'une éleveuse de brebis allaitantes en Indre-et-Loire.
Face aux mesures de confinement pour tenter d'endiguer l'épidémie de coronavirus, les filières agricoles tentent de s'organiser. La filière ovine ne fait pas exception à la règle et nous avons donné la parole aux éleveurs qui font part de leur quotidien dans cette situation exceptionnelle. Témoignage d'une éleveuse de brebis allaitantes en Indre-et-Loire.
« Après beaucoup de stress, Pâques s’est mieux passé que ce que nous envisagions dans les semaines qui l’ont précédé. En effet, nous vendons une partie de notre production dans un magasin de producteurs à Tours et dans les premiers temps du confinement le chiffre d’affaires global de celui-ci a grimpé en flèche… Dommage pour nous, seul l’agneau ne s’est pas bien vendu. Pour compenser cette perte de vente, j’ai tout d’abord mis à la reproduction une bonne vingtaine de femelles qui auraient pu être vendues à la coopérative si les prix avaient été bons.
Beaucoup de succès pour la vente à la ferme
D’autre part, j’ai mis en place deux ventes à la ferme. J’ai fait de la pub en amont et les clients ont passé commande par mail. Les ventes se sont déroulées sur deux week-ends, du vendredi au samedi et nous avons mis en place des mesures pour respecter les gestes barrières. Par exemple, nous avons installé une table pour respecter la distanciation sociale entre les clients et nous. Nous avons aussi mis du gel hydroalcoolique à disposition et j’ai un terminal bancaire ce qui évite la manipulation d’argent. En tout cas, la vente directe a eu beaucoup de succès, j’ai même dû faire une liste d’attente ! Et pour les clients qui n’ont pas pu se déplacer, nous avons fait deux tournées de livraison. Tout cela m’a permis de ne mettre que 35 agneaux contre 55 habituellement à la vente au magasin de producteurs pour la période de Pâques. Même si au final, je pense que nous aurions pu tout vendre…
Difficile de travailler et d'aider les enfants pour leurs cours
Avec le confinement, nous expérimentons aussi la présence en continu de nos cinq enfants à la maison. Pour ceux qui sont en études supérieures et au lycée, cela n’a pas posé de problème particulier car ils se gèrent. Mais le petit dernier qui est au collège a beaucoup plus de mal à suivre les cours et je me suis rendue compte qu’il avait des difficultés à travailler, or ni moi ni mon mari n’avons trouvé beaucoup de temps pour l’aider. Néanmoins, nos enfants nous aident pour les tâches ménagères quotidiennes et c’est un soutien très appréciable ! »
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