Les agneaux du Poitou-Charentes font évoluer leur image

L’Association pour la défense et la promotion des agneaux certifiés Poitou-Charentes va faire muer progressivement ses deux signatures IGP Agneau du Poitou-Charentes et Label rouge Diamandin. Si les noms des produits vont rester, l’image, les logos, le packaging et l’approche marketing vont évoluer pour répondre davantage aux attentes des consommateurs. « Nous voulions retravailler l’univers des deux marques depuis plusieurs années, explique Audrey Tessereau, directrice du Groupement d’intérêt économique ovin du Centre-Ouest. Alors que nous réalisions chaque année environ 300 jours d’animation par an, beaucoup d’actions de promotions en magasin ont été compromises l’an dernier avec le confinement. Nous avons alors profité de ce répit pour réfléchir à notre image. »

Deux nouveaux logos ont été imaginés pour chaque marque et une enquête en ligne est en cours pour éclairer sur le choix de ces nouvelles signatures. Ces nouvelles identités visuelles seront dévoilées à l’assemblée générale de juin puis aux salons Tech-Ovin et Sihra en septembre. « Après l’avoir présenté à nos partenaires, éleveurs et distributeurs, le point d’orgue sera le Salon de l’agriculture 2022 où nos éleveurs pourront parler de leurs agneaux et de la façon de cuisiner la viande ».

Porter haut les couleurs de l’authenticité et de la ruralité

Sur l’agneau du Poitou-Charentes, l’association veut rajeunir sa cible de consommateur en visant davantage la tranche des 35-49 ans, plutôt que ses consommateurs fidèles âgés habituellement de 50 à 70 ans. L’association veut aussi mettre davantage en avant les éleveurs et les acteurs de la filière. « En incarnant leur produit, nos éleveurs vont montrer leur passion du métier et, pourquoi pas, donner envie à de nouveaux éleveurs de nous rejoindre. » L’agneau du Poitou-Charentes veut aussi affirmer ses valeurs portées par les démarches de qualité. « Nous répondons aux demandes des consommateurs, que ce soit sur l’environnement, le revenu des éleveurs, le pâturage ou le sans OGM », explique Audrey Tessereau. « Nous avons un historique à défendre, une image de marque qui est reconnue et une notoriété en croissance constante grâce à nos démarches qualités exigeantes, souligne Jean-Yves Longeau, éleveur d’Agneau du Poitou-Charentes. Trop longtemps discrets, nous devons porter plus haut nos couleurs, celles de la qualité, de l’authenticité et de la ruralité moderne. »

Les éleveurs deviennent des coachs culinaires

Les consommateurs étant également en demande d’informations sur la façon de cuisiner l’agneau, les éleveurs vont proposer leurs meilleures recettes car « on peut aimer la viande d’agneau de différentes manières ». Quelques uns des 600 éleveurs associés se transformeront ainsi en coach culinaire et ambassadeurs naturels de l’agneau. « Nous sommes parmi les premiers relais pour promouvoir l’agneau et, en tant qu’éleveurs, nous sommes aussi de très bons conseils sur la manière de consommer nos produits, confirme Victor Leglantier, éleveur de la Vienne. Pour ma part, je ne suis pas le plus grand des cuistots mais j’apprécie tout particulièrement l’agneau mariné et grillé au barbecue à consommer entre amis ! »

Si le label rouge Diamandin est plutôt à destination des boucheries et rayons traditionnels, l’IGP agneau du Poitou-Charentes se retrouve pour deux tiers dans les libres-services des grandes surfaces. Les deux marques représentent environ 125 000 agneaux commercialisés chaque année, avec une légère baisse du volume en 2020 à cause des restrictions sanitaires limitant les regroupements familiaux sur la période de Pâques.