Aller au contenu principal

Controverses de l’agriculture
Marc Fesneau : « le prélèvement d’eau par les agriculteurs est d’utilité publique »

Le ministre de l’Agriculture a défendu l’usage agricole de l’eau en introduction des Controverses de l’agriculture « la guerre de l’eau a-t-elle démarré ? » organisée ce 16 février par le groupe Réussir-Agra.

« Quand un agriculteur prélève de l’eau ce n’est pas pour remplir sa piscine mais pour nourrir, c’est d’utilité publique ». Ainsi Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, s’est exprimé ce jeudi 16 février lors des 5e Controverses de l’Agriculture organisées par le groupe Réussir-Agra sur le thème « la guerre de l’eau a-t-elle démarré ? ».

Alors que les retenues d’eau, dans les Deux-Sèvres en particulier, attisent les critiques de la part des écologistes, le ministre estime que la nature de projets de retenues d’eau comme celle de Sainte-Soline était plutôt vertueuse.


Le maïs, « cette victime expiatoire », selon le ministre

Et de défendre « la victime expiatoire en France qu’est le maïs ». « La recherche variétale a permis de réduire de 30% l’utilisation de l’eau pour le maïs », rappelle-t-il.

« En France on a besoin de polariser le débat, mais c’est une évidence de dire qu’il y a un besoin d’eau, tout le monde a été impacté en 2022. Pour qu’il y ait encore des agriculteurs, il faut de la capacité à accéder à l’eau. On pourrait se dire : il n’y a qu’à ne plus faire de maïs et on n’aura plus de problèmes, si c’était si simple ce serait facile », déclare-t-il encore.

Marc Fesneau rappelle qu’avec les changements climatiques qui s’accélèrent de plus en plus de territoires français vont être en stress hydrique comme la Bretagne, les Pays de la Loire, les Hauts de France. Dans ces territoires, « on devra se poser la question du stockage de l’eau », prévient-il.  

« On doit se poser territoire par territoire et essayer de prendre de la hauteur », déclare Marc Fesneau qui estime nécessaire notamment de retrouver des connaissances hydrauliques perdues y compris au ministère de l’Agriculture.
 

Pas de solution unique

« L’année 2022 a été un révélateur pour beaucoup de gens. J’ai recueilli des dizaines de témoignages d’agriculteurs qui ont perdu 70 à 80% de leur récolte, y compris dans le maraîchage. Face à défi énorme du changement climatique, il n’y a pas de solution unique », conclut Marc Fesneau, qui prévient que l’eau fera partie des dossiers sur lesquels il s’exprimera le plus dans les mois qui viennent avec ceux des pesticides et de la décarbonation.

Les plus lus

Homme et sa jeune fille dans un champ
Près d’un agriculteur sur cinq envisage de cesser son activité dans les douze mois à venir

La FNSEA vient de publier son baromètre d’opinion trimestriel réalisé avec le concours de l’Ifop auprès des agriculteurs…

  Loup avançant dans l’herbe
Combien y’a-t-il de loups en France ? L’estimation de l’OFB contestée par les éleveurs

La dernière estimation du nombre de loups en France calculée par l’Office français de la biodiversité est jugée comme une…

Machine entretenant une haie en bordure de parcelle agricole
Haies : vers un crédit d’impôt de 4500 euros par exploitation agricole

Les sénateurs viennent d’adopter dans le cadre de la PLF 2025 un nouvel article instaurant un crédit d’impôt pour inciter les…

      Jean-Marc Jancovici fondateur du Think tank le Shift project intervenant lors des Controverses de l’agriculture organisées par le groupe Réussir en février 2024.
Jean-Marc Jancovici : quel scénario pour l’agriculture à 2050 préconise le Shift project ?

Le Think tank fondé par Jean-Marc Jancovici présente un premier rapport sur l’agriculture avec des scénarios pour décarboner…

Signature de la fin des négociations entre l'UE et le Mercosur le 6 décembre à Montevideo en Uruguay par Ursula von der Leyen et les représentats du Mercosur.
Accord Mercosur : les réponses aux questions des agriculteurs après l’annonce d’Ursula von der Leyen ?

Après l’annonce de la finalisation de l’accord Mercosur, de nombreuses questions se posent pour le secteur agricole. L’accord…

portrait de Nicolas Chabanne
Pourquoi Nicolas Chabanne, le fondateur de la marque C’est qui le patron ?!, cède-t-il ses actions à une fondation ?

Afin de mieux protéger les producteurs, Nicolas Chabanne a décidé de léguer toutes les actions de C’est qui le patron ?!…

Publicité