Influenza aviaire : la densité d’élevage devient un paramètre de gestion des épizooties
Une nouvelle feuille de route a été validée le 8 juillet par les organisations professionnelles et territoires impliqués dans la prévention et la maîtrise de l’influenza aviaire. Les éleveurs devront adapter leur densité au risque d’influenza et des zones à risque de diffusion seront délimitées.
Une nouvelle feuille de route a été validée le 8 juillet par les organisations professionnelles et territoires impliqués dans la prévention et la maîtrise de l’influenza aviaire. Les éleveurs devront adapter leur densité au risque d’influenza et des zones à risque de diffusion seront délimitées.
Désormais, en cas de risque de contamination des élevages avicoles par les oiseaux sauvages, la « mise à l’abri » des cheptels en plein air, décrétée à l’échelon national, s’appliquera à tous les élevages sans exception. C’est là l’une des mesures phare de la feuille de route « influenza aviaire » validée le 8 juillet au ministère de l’Agriculture.
Le dispositif de « mise à l’abri » dépendra de l’espèce, du type d’élevage et de la zone géographique. C’est en principe un bâtiment fermé, mais ça peut être un « abri léger » fermé aux extrémités pour des canards avant le gavage (avec une densité maximale de quatre têtes au m2) ou un filet attenant à « un petit bâtiment léger » pour des canards à foie gras en circuit court, un parcours réduit pour toutes espèces en petits bâtiments ou des gallinacés (poulets, pondeuses) label Rouge ou bio ou un filet intégral pour le gibier et pintades. Des audits garantiront la qualité des installations et les densités de mise en place.
Règles de production à définir dans le cadre du Cifog
Les Zones à risque de diffusion (ZRD) ont pour finalité un meilleur contrôle de la contagion d’élevage en élevage. Cette solution a été recommandée par l’Anses dans son rapport d’analyse de mai 2021. Elle concerne en particulier les palmipèdes à foie gras du Sud-Ouest. Elle contraindra des industriels et éleveurs à réduire les densités pendant certaines périodes, notamment en automne, une période correspondant à la préparation des fêtes de fin d’année. Elle impliquera aussi des restrictions de déplacement des bandes entre zones. Aussi, les dispositions à prendre seront-elles discutées et établies dans le cadre interprofessionnel du Cifog.
Recensement perfectible
D’autres mesures urgentes doivent s’établir d’ici à mars 2022 au plus tard, quand un premier bilan sera discuté. C’est le cas du recensement obligatoire des mises en place, qui permet aux services vétérinaires et d’euthanasie d’intervenir au plus vite. La vaccination reste envisagée à long terme. Un arrêté traduira le plan d’action avant l’automne 2021, au moment du passage d’oiseaux migrateurs.