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Loup : les agriculteurs claquent la porte du groupe national

Alors que les autorités ont annoncé une diminution de l’estimation de la population de loups pour 2023, la FNSEA, JA, la FNO, la FNB, la FNC et Chambres d’agriculture France sont en désaccord avec les chiffres et ont donc décidé de claquer la porte de la réunion du groupe national qui s’est tenue le 3 juillet.

© Pixabay

906 loups sont annoncés à la sortie de l’hiver 2023, contre 921 en 2022, par la préfète coordinatrice du plan loup. « Cette estimation à la baisse repose sur un nombre d’indices fournis par l’Office français de la biodiversité très en retrait par rapport à l’année précédente : près de 1000 en moins » estiment les organisations professionnelles (FNSEA, JA, FNO, FNB, FNC, Chambres d'agriculture) dans un communiqué commun.
 

Des dégâts sur les troupeaux estimés à plus de 20%

Elles affirment par ailleurs : « Les attaques des troupeaux croissent depuis le début de l’année de 16 % par rapport à la même période de 2022 et les dégâts sur les troupeaux ont augmenté de plus de 20 % en 2022 ».

Cette carence de l'Etat bénéficie aux loups au détriment des éleveurs

Elles ont claqué la porte de la réunion du groupe national loup parce qu’elles dénoncent le « désengagement de l’Etat à se doter des moyens d’effectuer un comptage réel de la population de loups. Cette carence de l’Etat qui bénéficie aux loups au détriment des éleveurs, de leur outil de travail et de leur vie est intolérable ».

« Il y a urgence à inverser la tendance »

Les organisations demandent aux pouvoirs publics de se « ressaisir d’urgence du dossier et de préparer un plan national d’actions pour la sauvegarde de l’élevage pour 2024/2029 qui devra aboutir à la mise en place d’un seul tir de défense - sans plafond de destruction car la viabilité de la population lupine est a minima deux fois dépassée - et qui dotera les éleveurs et les chasseurs d’armes équipées de lunettes à visée nocturne ».

Elles ajoutent : « Il y a urgence à inverser les tendances. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La population de loups a cru de 114 % entre 2018 et 2022, alors que sur la même période le nombre d’exploitations ovines a diminué de 19% (source : GEB Institut de l’élevage, 2018-2021) ». Et de conclure : « Les tensions dans les territoires ruraux touchés par la prédation s’accroissent d’année en année : la représentation parlementaire doit se saisir de cette question ! La ruralité est en grave danger ».

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