Les vins no-low se structurent en collectif
Les acteurs des vins désalcoolisés se structurent dans un collectif du vin no-low. Interview de l’un des membres fondateurs, Hortense Brière, directrice business development chez B & S Tech.
Les acteurs des vins désalcoolisés se structurent dans un collectif du vin no-low. Interview de l’un des membres fondateurs, Hortense Brière, directrice business development chez B & S Tech.
Pourquoi avoir créé le collectif du vin no-low ?
Ce collectif a été monté cet été à l’initiative de B & S Tech et Moderato car au fur et à mesure de notre travail, nous nous sommes rendu compte qu’il était nécessaire de fédérer cette filière naissante et d’accompagner le développement de ces nouveaux produits. Nous avons senti l’importance de nous regrouper pour être plus forts et peser davantage. Cette catégorie a du potentiel : il y a de la demande de la part des consommateurs d’un côté, et une crise viticole de l’autre. Les no-low peuvent être un débouché intéressant.
Quels en sont les objectifs ?
Le collectif a identifié trois chantiers prioritaires : fédérer, valoriser et conseiller. Pour ce faire, nous souhaitons communiquer sur la pertinence des no-low. Cela va de rassurer les viticulteurs, à faire connaître cette catégorie aux consommateurs, ou encore aux politiques. Le second axe de travail est d'aider à l’émergence des no-low dans les grands rendez-vous de la filière. Je pense notamment à Wine Paris 2024, qui va dédier un corner au sans alcool où nous serons présents, mais aussi à Prowein ou au Sitevi. Cela peut être par le biais de dégustations, de conférences, ou autres. Le troisième axe consiste à conseiller notamment les instances réglementaires pour pouvoir faire des produits qui soient bons dans le futur cadre réglementaire. Nous essayons par exemple de sensibiliser la DGCCRF, les ministères de l’Agriculture et de la Santé. Car souvent, les personnes au sein des instances réglementaires n’ont même jamais goûté un vin totalement ou partiellement désalcoolisé.
Allez-vous siéger à l’OIV ?
Non, mais nous travaillons de manière étroite avec l’OIV. Nous sommes invités lorsqu’il y a des discussions sur le sujet des vins désalcoolisés. Mais nous aimerions aller un cran au-dessus et être dans les groupes de travail.
Pour aller plus loin sur la désalcoolisation :
Les vins désalcoolisés chahutent la filière viticole
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