Le chèque alimentaire versé dès cet été aux ménages modestes, promet le gouvernement
Promis par Emmanuel Macron pendant sa campagne, le chèque alimentaire sera distribué dès cet été confirme ce jour le conseil des Ministres. Une mesure intégrée dans un projet de loi de finances rectificatif spécial « pouvoir d’achat » discuté juste après les élections législatives.
Promis par Emmanuel Macron pendant sa campagne, le chèque alimentaire sera distribué dès cet été confirme ce jour le conseil des Ministres. Une mesure intégrée dans un projet de loi de finances rectificatif spécial « pouvoir d’achat » discuté juste après les élections législatives.
« Un chèque alimentaire sera versé dès l’été pour les ménages modestes et un dispositif pérenne sera ensuite proposé », a déclaré ce jour le gouvernement pour son dernier conseil des ministres. Une mesure annoncée dans le cadre d’un éventail d’actions vouées à soutenir le pouvoir d’achat des Français touchés par l’inflation.
Face aux prévisions de hausse de l’inflation, le gouvernement promet un projet de loi de finances rectificative qui sera présenté au Parlement dans la foulée des élections législatives. Ce texte comprendra au-delà du chèque alimentaire, promis par Emmanuel Macron durant sa campagne électorale :
- La prolongation du bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie (électricité et gaz) jusqu’à fin 2022
- La prolongation de la remise de 15 centimes sur le carburant, au-delà de fin juillet, avec de nouvelles modalités plus ciblées.
Gabriel Attal, porte-parole du gouvernent, n’a pas donné de précisions quant à la modalité d’application du chèque alimentaire. Il n’a ni confirmé ni nié le montant de 50 euros par mois avancé comme hypothèse par Julien Denormandie alors que la FNSEA proposait plutôt pour sa part un dispositif permettant de dépenser 5 euros par jour.
Les Banques alimentaires inquiètes des modalités
Les Banques alimentaires ont de leur côté demandé aujourd’hui dans un communiqué au gouvernement de les inclure dans la discussion sur la définition des modalités. « Les conditions d’attribution, les produits ciblés, les circuits de distribution, les modalités de contrôle et le coût de mise en œuvre doivent être désormais évalués avec toute la rigueur nécessaire, en collaboration avec les parties prenantes », précise la fédération nationale des banques alimentaires.
L’association propose au gouvernement :
- l'expérimentation du dispositif auprès de populations identifiées comme les étudiants, les familles monoparentales ou les retraités en situation de précarité ou encore auprès de structures identifiées telles que les 942 épiceries sociales et solidaires partenaires du réseau des Banques alimentaires (avec un prix de vente plafonné à 15% de la valeur desproduits).
- La remise des chèques alimentaires par les CCAS et les associations d’aide alimentaire habilitées, assortie obligatoirement d’une proposition d’accompagnement social.
- De laisser aux personnes qui le reçoivent le choix d’acheter des produits alimentaires diversifiés, de qualité, locaux si possible, en s’appuyant notamment sur les recommandations du PNNS.
- La délégation aux associations d’aide alimentaire habilitées d’une partie du budget alloué à la mise en place du chèque alimentaire pour soutenir les achats vers des produits locaux et d’origine France, afin de compléter leur distribution d’aide alimentaire.