Ecophyto 2+ : découvrez les 16 projets aidés pour réduire les pesticides en agriculture
Améliorer le dialogue entre riverains et agriculteurs, mesurer la concentration de pesticides dans l’air en Martinique, ou encore identifier des itinéraires techniques en agriculture de conservation des sols pour supprimer le glyphosate comptent parmi les objectifs des 16 projets soutenus dans le cadre d’Ecophyto 2+.
Améliorer le dialogue entre riverains et agriculteurs, mesurer la concentration de pesticides dans l’air en Martinique, ou encore identifier des itinéraires techniques en agriculture de conservation des sols pour supprimer le glyphosate comptent parmi les objectifs des 16 projets soutenus dans le cadre d’Ecophyto 2+.
Le ministère de la transition écologique vient d’annoncer les 16 projets lauréats de l’appel à projets national dans le cadre du plan Ecophyto 2+ pour la période 2020-2021. Ils bénéficient d’un soutien de 1,55 million d’euros. 24 candidatures avaient été déposées pour une demande de subvention à hauteur de 4,8 millions d’euros.
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Voici la liste des projets retenus visant à accompagner les acteurs qui s’engagent pour la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires et de leurs impacts :
- PADDeC proposé par l’association Atmo dans les Hauts-de-France : coconstruction avec les acteurs locaux d’un programme autour des pesticides pour concilier enjeux et attentes des riverains et agriculteurs.
- DiaT-ASS proposé par l’Union régionale des centres permanents d’initiatives pour l’environnement de Paca : expérimentation de formes de dialogue territorial sur trois sites pilotes.
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- ORUP-Oc proposé par le centre régional pour l’enfance et l’adolescence inadaptées (Creai) d’Occitanie : produire pour les acteurs publics une typologie des environnements locaux des cultivateurs et des préconisations.
- Pestimar proposé par l’Ecole des hautes études en santé publique en Martinique : documenter la fréquence et la concentration de pesticides dans l’air et les poussières dans des logements et écoles en zones rurales et urbaines sur une période d’un an.
- Fonecol proposé par l’université de Lorraine et le CNRS : mesurer les effets des substances fongicides sur la composition du microbiome de nectar de fleurs de colza.
- Cistox proposé par le CNRS et le centre d’étude biologiques de Chizé : évaluer l’exposition d’une tortue aquatique, la cistude d’Europe, aux pesticides dans plusieurs zones humides du territoire métropolitain en fonction du contexte agricole et environnemental.
- Plantes de services et couverts végétaux proposé par l’association pour la promotion d’une agriculture durable : identifier des itinéraires techniques en agriculture de conversion des sols pour gérer efficacement et durablement les mauvaises herbes en vue de réduire voire supprimer le recours au glyphosate.
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- BioindicFin proposé par l’Institut de recherche sur la biologie de l’Insecte à Tours : mesurer finement et rapidement le niveau de contamination d’un milieu en produits phytosanitaires via un insecte auxiliaire de culture très commun dans les vergers.
- Freins proposé par les Chambres d’agriculture de France : identifier les difficultés des agriculteurs à changer leurs pratiques vers la réduction de l’usage des pesticides et les leviers efficaces pour les surmonter. Ce programme vise à améliorer le fonctionnement du réseau Dephy Ferme.
- Alter-glypho proposé par l’Inrae et le Centre de Bourgogne Franche-Comté : analyser les pratiques et performances réelles des agriculteurs du réseau Dephy qui utilisent le glyphosate, de ceux qui ne l’utilisent pas et de ceux qui l’ont abandonné, en grandes cultures et en viticulture.
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- Pes0p proposé par le Cirad : mesurer la régulation naturelle des arthropodes sur l’île de la Réunion.
- Rebeca proposé par le Cirad : étudier la régulation de la cochenille (ravageur des agrumes en Guyane) via le Gyranusoidea Tebygi et la coccinelle Cryptolaemus montrouzieri.
- SynBioTox proposé par l’Inrae : évaluer l’impact des pesticides sur le fonctionnement écologique des zones tampon humides artificielles.
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- ESACV proposé par la fondation nationale des sciences politiques : analyse sociologique des effets de la séparation des activités de conseil et de vente de pesticides sur les organisations économiques (coopératives, négociants) et les « identités professionnelles » (techniciens, agriculteurs, contrôleurs).
- ESPRES par l’Inrae Centre Grand-Est Nancy et le laboratoire agronomie et environnement de Nancy-Colmar : analyser l’effet de la réduction des pesticides sur la pollinisation, la régulation des ravageurs et leurs interactions.