Coronavirus et agriculture : Macron veut "reprendre le contrôle" de l'alimentation
Dans son adresse aux Français, le 12 mars, le président de la République Emmanuel Macron a brièvement évoqué l'alimentation, la classant parmi les «biens et les services qui doivent être placés en dehors des lois du marché». «Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie au fond, à d'autres est une folie, a lancé le chef de l'Etat. Nous devons en reprendre le contrôle.»
Dans son adresse aux Français, le 12 mars, le président de la République Emmanuel Macron a brièvement évoqué l'alimentation, la classant parmi les «biens et les services qui doivent être placés en dehors des lois du marché». «Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie au fond, à d'autres est une folie, a lancé le chef de l'Etat. Nous devons en reprendre le contrôle.»
M. Macron a promis des «décisions de rupture en ce sens» dans les «prochaines semaines et prochains mois». Dans un message envoyé sur Twitter, la présidente de la FNSEA Christiane Lambert a réagi à cette déclaration en saluant «l’appel d’Emmanuel Macron à la mobilisation nationale dans l’unité et la solidarité. Les agriculteurs répondent présents.»
Chicago: maïs, blé et soja emportés par la panique liée au coronavirus
Avec le coronavirus, lesmarchés matières premières sont impactés. Les cours du maïs, du blé et du soja cotés à Chicago se sont de nouveau retrouvés entraînés le 12 mars par le mouvement de panique qui a saisi l'ensemble des marchés financiers face à la propagation du coronavirus et ses conséquences économiques. Dans cet environnement, le repli des cours du blé est depuis le début de la crise plus limité que ceux des autres produits agricoles, remarque Carsten Fritsch, de Commerzbank. «L'offre un peu plus limitée qu'auparavant dans les pays exportateurs permet probablement aux prix du blé d'être moins sous pression», explique-t-il dans une note. Par ailleurs, «la demande pour le blé devrait être moins affectée que la demande pour d'autres matières premières», ajoute-t-il en mettant en avant la nécessité de produits de base comme le pain, les gâteaux et les pâtes, dont la consommation en temps de crise ne diminue pas énormément.
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