Aller au contenu principal

Comment le coronavirus impacte la filière des agroéquipements

Mesures de prévention des salariés, reports ou annulations d'événements, logistique... Le monde du machinisme agricole s'adapte au jour le jour à l'évolution de la pandémie du coronavirus.

Machinisme coronavirus Réussir machinisme
Pour le moment, le coronavirus n'impacte pas la production et les délais de livraison de machines agricoles.
© Massey Ferguson

La coronavirus fait l'actualité des médias et impacte le quotidien de tout le monde. Le machinisme agricole ne déroge pas à la règle même s'il parvient à maintenir pour l'instant la production et la livraison des machines agricoles. La plupart des entreprises du secteur des agroéquipements suivent les recommandations de l'OMS et des autorités nationales dans chaque pays, avec comme priorité de protéger au maximum leurs salariés. Pour les cadres et personnels administratifs, le télétravail est proposé, voire fortement conseillé. "Pour les salariés équipés de PC portables professionnels, c'est facile, explique Yoann Marchand, chez Massey Ferguson à Beauvais. Pour d'autres non équipés mais souhaitant télétravailler, nous essayons de mettre en place des solutions adaptables avec les ordinateurs personnels." De même, les voyages sont limités, voire interdits dans les pays les plus concernés par la maladie (Chine et Italie). Pour se réunir, la visioconférence est privilégiée.

Bon nombre d'événements sont remis en questions. Le salon Techagro, qui devait se dérouler du 31 mars au 4 avril à Brno, en Tchéquie, est annulé, tout comme le SIAM, le salon de l'agriculture marocain (14 au 19 avril). Plus proche de nous, le même sort a été réservé au forum Agroéquipement, un événement organisé par l'Axema, qui devait se tenir à Paris et Sarcelles les 8 et 9 avril prochains. Pour limiter les contacts, les constructeurs annulent ou reportent les événements qui leur sont propres. De même, les visites d'usine sont supprimées ou différées. 

Les délais de livraison préservés... pour l'instant

Au niveau des aires de livraison des pièces sur les sites de production, les chauffeurs poids lourd peuvent soit être contrôlés quant à leur température, soit être amenés à rester confinés dans leur cabine, le déchargement étant alors réalisé par le personnel de l'usine. Sur les chaînes de production, le rythme reste pour l'instant maintenu ou presque. Profitant d'une réglementation britannique très souple, JCB a baissé le rythme de production de ses lignes, passant de 39 à 34 heures de temps de travail hebdomadaire, pour anticiper les futures problèmes d'approvisionnement en provenance de Chine. "Depuis le début de la semaine, nous sommes repassés à 39 heures, confie Christophe Lecarpentier de JCB. La production de certains composants reprend en Chine, tandis que nous nous approvisionnons ailleurs pour d'autres composants manquant." En Chine, le pic du coronavirus est passé et le pays a relancé ses usines. Le frein à la libre circulation des biens se situe désormais au niveau des ports chinois. Dans certains cas, les flux de transport ont été déviés par la route vers l'Inde pour y être enfin expédiés par bateau. 

Si pour l'instant aucun impact sur les délais de livraison des machines agricoles n'est à déclarer, il est encore très difficile de présager de l'évolution de la pandémie et des conséquences sur l'économie. Dans l'hypothèse d'un scénario compliqué, le Cema, le syndicat européen des constructeurs de machines agricoles, a d'ores et déjà informé la Commission Européenne qu'il pourrait être difficile de respecter les délais d'utilisation du stock de moteurs à l'ancienne norme antipollution.

Le 12 mars, CNH indique pratiquer le télétravail pour ceux pour qui cela est possible, distribuer des masques pour les autres, pratiquer une désinfection intensive et un nettoyage en profondeur de toutes les zones de travail, de repos, les vestiaires, ainsi que les espaces à proximité. Malgré cela, la firme a d'ores et déjà fait savoir que, conformément aux décrets italiens parus en début de semaine, elle pourrait être amenée à fermer des usines temporairement, dans les régions les plus impactées, sur une durée indéterminée, décidée par les autorités locales. 

 

A lire aussi sur le coronavirus : 

https://www.reussir.fr/machinisme/coronavirus-que-se-passe-t-il-pour-les-concessions-et-les-entrepreneurs

https://www.reussir.fr/machinisme/machinisme-agricole-les-usines-ferment

Les plus lus

Remplissage du réservoir d'un engin agricole de GNR
Comment évolue le prix du GNR ?

Le prix du gazole non routier pèse sur le compte d’exploitation des agriculteurs qui en ont besoin pour alimenter leurs engins…

Deutz-Fahr, tractoriste le plus apprécié des concessionnaires européens

Pour l'année 2024, selon les résultats de l'enquête du Climmar, Deutz-Fahr se positionne comme la marque la plus appréciée des…

Les tracteurs de l'année 2025 dévoilés à l'Eima

Les tracteurs de l'année 2025 viennent d'être dévoilés. Voici les lauréats. 

 

Remplissage du réservoir d'AdBlue d'un tracteur
Comment évolue le prix de l'AdBlue ?

Au coût du carburant qui pèse sur le compte d’exploitation des agriculteurs, s’ajoute l’AdBlue nécessaire dans tous les…

Charles Rémy, agriculteur dans la Sarthe, devant son tas d'ensilage couvert avec le système de bâchage par filets Silage Safe de CBS Béton
« Je couvre mon silo de 470 m2 en une heure à l'aide de sangles »

Agriculteur dans la Sarthe, Charles Rémy s'est passé des pneus pour couvrir ses tas d’ensilage. A la place, des filets de…

<em class="placeholder">Ramasseur de pierres derrière quad Stoneless au champ</em>
Stoneless - Ramasser les pierres n’est plus une corvée avec le quad

Une petite entreprise danoise propose un ramasseur remorqué derrière un quad.

Publicité