Agriculture durable
Cooperl se lance dans le sans pesticide
Le groupe Cooperl (2,4 milliards d’euros de CA) s’engage dans l’agriculture durable. Après avoir démarré en 2013 un vaste mouvement vers la non castration des mâles -ils représentent plus de 80 % de son offre aujourd’hui (5,7 millions de porcs produits par 2 950 éleveurs en 2019)-, la coopérative des Côtes d’Armor prend le chemin du sans pesticide. Producteur de viandes et de salaisons (marques Brocéliande, Madrange, Paul Prédault, etc.) mais aussi fabricant d’aliment du bétail (1,3 million de tonnes), le groupe coopératif costamoricain a la main sur le végétal. « En 2017, le groupe a cherché à développer un aliment issu de céréales non traitées pour le faire valoir sur ses produits », explique Gildas Le Fessant, responsable agrofournitures et cheville ouvrière sur ce dossier. En l’espace de trois ans, Cooperl a mis sur pied différents niveaux de qualification environnementale (Charte Environnement Cooperl, HVE, ENVI spécifique au sans pesticide) accompagnés de plus-values pour stimuler la production.
Vers 10 000 hectares cultivés sans pesticide en 2025
Cooperl s’appuie aujourd’hui sur une centaine d’agriculteurs (800 hectares) dans le cadre d’une collecte séparée, d’un stockage et d’une fabrication dédiés. De quoi « nourrir des pondeuses et 300 à 400 porcs par semaine » et mettre sur le marché œufs et jambons (à marque Brocéliande) estampillés du logo « Agriculture Alternative » et de la mention « céréales cultivées sans pesticides ». D’ici à 2025, le groupe vise « 10 000 hectares cultivés sans pesticide » pour peser sur le marché.