Belle progression du marché de la volaille et de la viande rouge bio en Allemagne
« Le marché du bio en Allemagne a progressé de façon fulgurante en 2020 », a déclaré Diana Schaack, analyste de marché à Agrarmarkt Informations-GmbH (AMI), lors d’une conférence sur le marché du bio en Allemagne, le 17 février, dans le cadre de Biofach/Vivaness 2021, le salon international de bio. Les ventes des produits bios ont bondi de 22,3 % en 2020 pour atteindre 15 millions d’euros, représentant ainsi 6,4 % de la part du marché alimentaire du pays selon AMI. En détail, la volaille et la viande rouge tirent leur épingle du jeu avec les plus fortes hausses d'achats pour une consommation à domicile enregistrées soit de 70 % et 51 % en volume et 68 % et 55 % en valeur respectivement. Ces produits ne représentent toutefois que 2,6 % et 3,6 % des parts de marché des produits frais en agriculture bio. Les œufs, la farine et le lait pèsent plus lourd représentant à eux trois 40,6 % de parts de marché. « Les ventes de produits bios ont progressé deux fois plus que des produits conventionnels. Les consommateurs allemands ont préféré acheter des produits sains dans un contexte de crise sanitaire. D’autant plus que cette année, nous n’avons pas pu voyager ou manger dans des restaurants. De quoi épargner pour dépenser dans des produits de qualité », explique Diana Schaack. Les coûts de production pèsent toutefois sur l’amont de la filière, avec la main-d’œuvre devenue plus chère ou encore les mesures sanitaires renforcées dans les abattoirs qui augmentent les coûts de production.
Entre 2015 et aujourd’hui, la production a progressé de 45 % pour les œufs bios, de 58 % pour le porc bio, de 69 % pour le lait bio et de 64 % pour le bœuf bio. « Avec l’arrêt des envois de viande porcine vers le marché chinois, de plus en plus d’élevages de porc se convertissent désormais en bio. Malgré une croissance de la production de lait bio, nous continuons d’importer d’importants volumes en provenance du Danemark et de l’Autriche. En 2020 toutefois, les importations tendent à reculer face à la hausse de la production intérieure mais le marché allemand du bio reste toujours très demandeur. » conclut Diana Schaack.