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Une nanotechnologie pour dire adieu à la bentonite

Comment les nanoparticules aident-elles à diminuer les teneurs en protéines ?

Pour prévenir l’apparition de troubles dans les vins blancs et rosés, une équipe de chercheurs australiens a testé des nanoparticules magnétiques encapsulées. L’enrobage des composés leur a permis de modifier les propriétés de surface des nanoparticules. Et ainsi, d’améliorer leur capacité d’adsorption pour leur permettre de fixer les protéines sujettes à des risques de casse. En s’appuyant sur une force magnétique externe, les scientifiques ont ensuite pu extraire les nanoparticules, et donc les protéines, du vin.

Quels sont les premiers résultats ?

Les Australiens ont appliqué cette technologie sur une solution modèle, ainsi que sur neuf vins blancs issus des cépages verdejo, riesling, viognier, semillon, sauvignon blanc, vermentino et chardonnay. L’ajout de 13 grammes par litre (g/l) de nanoparticules encapsulées a suffi à réduire les teneurs en protéines en dessous de 3 mg/l. Hormis pour le verdejo, pour lequel les chercheurs ont opté pour une concentration en nanoparticules deux fois plus importante. « Car il s’agissait d’un vin beaucoup plus riche en protéines que les autres », expliquent-ils. Afin d’éprouver leur méthode, les scientifiques ont ensuite soumis l’ensemble des échantillons à des tests thermiques. Ils n’ont constaté aucun problème de casse protéique.

En quoi est-ce une alternative probante à la bentonite ?

Le traitement, appliqué sous forme de poudre, se veut aussi efficace qu’un collage. Et il s’est avéré sans effet sur la composition phénolique des vins. De plus, il est simple à mettre en œuvre, pour une action beaucoup plus rapide que la bentonite. En effet, dans le cas des essais menés en Australie, dix minutes de contact ont suffi pour obtenir des résultats satisfaisants. Si l’on ignore encore le coût que pourrait avoir un tel traitement, on sait déjà qu’il faudra patienter encore deux à trois ans avant que la technologie ne puisse être appliquée à la filière viti-vinicole. Et ce, sans compter le temps de faire valider le procédé auprès de l’OIV. D’ici là, les chercheurs comptent bien poursuivre leurs essais, notamment sur des vins rosés.

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