La Champagne muscle son budget dédié à la recherche
À travers une augmentation considérable de ses moyens pour les cinq prochaines années, la filière Champagne veut assurer son avenir sur plusieurs plans : l’innovation, la résilience, la responsabilité et la désirabilité.
À travers une augmentation considérable de ses moyens pour les cinq prochaines années, la filière Champagne veut assurer son avenir sur plusieurs plans : l’innovation, la résilience, la responsabilité et la désirabilité.
David Chatillon et Maxime Toubart, les coprésidents de l’interprofession champenoise, ont levé le voile au salon Wine Paris & Vinexpo Paris sur une partie du plan de la filière champagne pour la prochaine décennie.
Pour « rester la référence » des vins effervescents et répondre aux enjeux de production comme aux défis de désirabilité de la prochaine décennie face aux risques amenés par la flavescence dorée ou le changement climatique, le Comité Champagne « muscle son jeu » et gonfle son budget à 30 millions d’euros annuels (+50 %) pour les cinq années à venir. Cela passera par une hausse des contributions en provenance des professionnels, une enveloppe qui pèse 90 % des recettes du Comité Champagne.
Un gros budget destiné à la R&D
Ce supplément représente « deux fois plus de moyens consacrés à la viticulture, à l’œnologie et au développement durable », précise Maxime Toubart, également président du Syndicat Général des Vignerons de la Champagne (SGV).
Une partie considérable de cette manne sera consacrée à la recherche et au développement : un tout nouveau site de R&D verra le jour en 2025 en Champagne, comportant notamment un site de cuverie et de cave expérimentales, une plus grande surface dédiée aux travaux de laboratoire, ou encore une plateforme expérimentale d’un hectare. De quoi stimuler la création variétale et poursuivre les essais en matière d’équipement, drones et robots en tête.
1 M€ pour la protection de l'appellation
Dans un contexte globalement dynamique pour les vins effervescents — dont ceux produits à l’étranger —, le rayonnement du champagne n’est pas oublié : le budget de 1 million d’euros consacré à la protection de l’appellation Champagne, « y compris sur les marchés de demain », se voit « sanctuarisé », assure David Chatillon, par ailleurs président de l’Union des Maisons de Champagne (UMC).
Le Comité Champagne va également agrandir son aire d’influence en ouvrant deux nouveaux bureaux d’ici 2025, en complément des huit ambassades existantes : l’un en Scandinavie et l’autre au Canada.