Chaufferettes : une protection contre le gel chère mais efficace
Il est possible de résister à tous types de gel en adaptant la densité de chaufferettes à l'hectare. Elles représentent toutefois un investissement lourd.
Il est possible de résister à tous types de gel en adaptant la densité de chaufferettes à l'hectare. Elles représentent toutefois un investissement lourd.
Outre les bougies et le brûlage de paille, une autre solution de chauffage suscite l’intérêt des vignerons : l’installation de chaufferettes rechargeables. Le Comité champagne a testé les Viti-Chauffe en 2021 sur des gelées de -8 à -9 degrés, « avec une bonne protection contre le gel, mais il fallait augmenter la densité à 280 à 300 chaufferettes par hectare », observe Basile Pauthier. Viti-Chauffe garantit une protection jusqu’à -5 °C pour 200 chaufferettes par hectare.
Un système d'allumage semi-automatique disponible
Le système est installé en début de période de risque et chargé avec des granulés à bois au moment où le risque de gel est annoncé. Un chargement permet de tenir 12 heures. L’impact environnemental est acceptable avec beaucoup moins de fumée que pour les bougies. En revanche, l’investissement est lourd, au-delà de 40 000 euros par ha, auquel il faut ajouter le consommable en saison (4 euros par chaufferette soit 800 euros par nuit de chauffe). « Ce produit est éligible dans le cadre des aides FranceAgriMer, avec un financement entre 30 et 50 % », souligne néanmoins Claude Gros, dirigeant de Viti-Chauffe. Un système d’allumage semi-automatique, développé avec un artificier, est disponible et permet de limiter le temps d’allumage.
Les chaufferettes Filpack conviennent davantage aux petites surfaces
Le comité Champagne a prévu de tester un autre type de chaufferettes, développées depuis deux ans par la société Filpack. Cette société recommande 300 à 350 unités par hectare pour résister à un gel de -5 à -6 °C. Ces chaufferettes sont alimentées avec des briquettes de bois. Avec un coût unitaire de 40 euros, l’investissement est de l’ordre de 14 000 euros par hectare auquel il faut ajouter 2 000 euros par hectare de combustible à chaque allumage. Compte tenu de l’investissement, mais aussi de la manutention des briquettes de bois, ce système en phase de lancement en vigne, concerne plutôt des petites surfaces.