« Avec Wineglobe, le SO2 libre ne bouge pas »
À la demande de leurs clients qui cherchent des contenants capables de sublimer le fruité des vins, les fabricants multiplient les formes et les matières. Dans la Nièvre, le choix de Louis Benjamin Dagueneau, du Domaine Didier Dagueneau, s'est porté sur le Wineglobe, un contenant en verre soufflé commercialisé par la famille Paetzold.
À la demande de leurs clients qui cherchent des contenants capables de sublimer le fruité des vins, les fabricants multiplient les formes et les matières. Dans la Nièvre, le choix de Louis Benjamin Dagueneau, du Domaine Didier Dagueneau, s'est porté sur le Wineglobe, un contenant en verre soufflé commercialisé par la famille Paetzold.
« J’ai à ce jour six Wineglobes, 3 achetés en 2019 et 3 autres en 2020. Je fais des essais comparatifs à volumes équivalents entre la vinification et l’élevage sous-bois, qui est ma méthode habituelle, et la vinification et l’élevage dans les Wineglobes. Je fais ces essais sur 3 cuvées de sauvignon blanc sec et également sur un moelleux de ma seconde propriété dans le Jurançon, que je n’ai pas encore pu déguster. Sur les secs, même si je suis encore en phase de découverte, je constate que les résultats entre la barrique et le Wineglobe sont vraiment très différents. Avec le Wineglobe, le toucher de bouche est plus brut, les vins sont plus droits et on est plus proche du fruit du raisin. On n’a pas la patine de la barrique. Je trouve que ce contenant renforce le caractère variétal. Donc avec le sauvignon blanc, il faut être sûr de ce qu’on met dedans sinon ça peut faire ressortir le côté végétal. Ça donne des vins plus réducteurs qu’en barrique, surtout en hiver, mais ça finit par disparaître complètement. Le gros avantage c’est que comme le verre n’est pas poreux, je sulfite en fin de fermentation alcoolique (FA) de sorte à avoir 20 à 25 mg/l de SO2 libre et ensuite je n’ai plus à y toucher. Ce qui fait que mon SO2 total reste bas. Ça c’est intéressant.
Une fois les cuves refermées après la FA, il faut mettre des bondes spéciales. Sinon elles sautent parce que le gaz n’a pas d’autres moyens pour s’échapper. Comme le verre est moins isolant que le bois, il faut éviter de placer le contenant dans un courant d’air pendant les FA. Ou alors le protéger avec une couverture de survie. La société famille Paetzold m’a suggéré de changer les néons situés au-dessus des cuves, pour éviter les goûts de lumière. Mais la pièce n’est pas constamment éclairée et à la dégustation je n’ai rien remarqué. Bien sûr il faut faire attention quand on manipule les tuyaux à proximité car le verre, ça casse. Quand les Wineglobes sont vides, je les mets à la verticale car ils ont plus tendance à basculer, surtout si l’extérieur est mouillé. Ce n’est pas très lourd, à deux on les bouge sans problème. À nettoyer, c’est nettement plus facile que le bois, ça ne s’entartre pas. Je le fais avec la canne Moog, comme pour les barriques, et un chiffon.
L’inconvénient, c’est que ça prend beaucoup de place pour seulement 200 litres. Donc même si le rendu me plaît, je ne peux pas multiplier les Wineglobes faute de place. Je suis curieux de voir ce que ça donnera en bouteilles avec le temps. Car au domaine, notre objectif est de faire des vins de longue garde.
Wineglobe
Fabricant Famille Paetzold
Composition verre soufflé
Contenance 200 litres
Prix 3 750 € HT avec socle, housse de protection et couvercle