Anjou, Muscadet, Touraine : la bouteille de vin coûte au moins 4 euros à produire
Le réseau des chambres d’agriculture du Val de Loire, de Nantes à Sancerre, vient de publier les Référentiels économiques du vigneron 2025-2027 pour ses quatre zones de production que sont l’Anjou, le Muscadet, la Touraine et Sancerre. Des données qui permettent de positionner son exploitation.
Le réseau des chambres d’agriculture du Val de Loire, de Nantes à Sancerre, vient de publier les Référentiels économiques du vigneron 2025-2027 pour ses quatre zones de production que sont l’Anjou, le Muscadet, la Touraine et Sancerre. Des données qui permettent de positionner son exploitation.
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Après le Bordelais, c’est à présent le Val de Loire qui sort ses référentiels de coûts de production. Trois documents ont été édités par le réseau des chambres d’agriculture du Val de Loire, pour les différentes zones viticoles que sont le Muscadet, l’Anjou, la Touraine et Sancerre. Les calculs intègrent « une rémunération réelle du travail et du capital nécessaire à l’exploitation », soulignent les conseillers dans les plaquettes. Ils permettent de renouveler le foncier et le matériel.
Le muscadet coûte près de 6 euros par col à produire avec un rendement de 45 hl/ha
Dans le Muscadet, pour un domaine de 20 hectares, avec une densité de 6 500 pieds par hectare et un rendement 45 hl/ha, les coûts de production se montent à 5,89 euros la bouteille en conventionnel et 5,95 euros la bouteille pour du bio. Si l’on supprime les frais de mise en bouteille et de commercialisation, on obtient un coût du vin en vrac de 340 euros l’hectolitre en conventionnel et de 348 euros l’hectolitre en bio. Avec un rendement de 55 hl/ha, le prix de la bouteille chute légèrement pour se retrouver à 5,53 euros (conventionnel), avec un prix de revient du vrac de 292 euros l’hectolitre.
En Anjou-Saumur, Bourgueil, Chinon, Saint-Nicolas de Bourgueil, sur une exploitation de 20 hectares plantée à 4 800 pieds par hectare, les conseillers estiment que le rouge revient à 4,68 euros le col, avec un rendement de 55 hl/ha en conventionnel et de 4,73 euros le col en bio. Le vrac coûte 249 ou 256 euros l’hectolitre selon s’il est en conventionnel ou en bio. Pour du rosé produit avec un rendement moyen de 65 hl/ha, la bouteille tombe à 4,44 euros en conventionnel et 4,48 euros en bio.
Un vrac à 255 €/hl pour de l’AOC rouge de Touraine
Dans les vignobles de Touraine (Touraine, Cheverny, Cour-Cheverny, Vouvray, Montlouis, Amboise), les conseillers sont partis sur une exploitation de 20 hectares plantée à 6 500 pieds par hectare. Ils ont calculé que la bouteille coûtait environ 4,70 euros à produire en conventionnel contre 4,73 en bio, le tout avec un rendement de 55 hl/ha. Le vrac (hors coût de conditionnement et commercialisation) se monte à 255 et 259 euros l’hectolitre, selon s’il est conventionnel ou bio.
Dans les trois bassins, le coût de la vinification est globalement similaire et tourne autour de 0,32 à 0,34 euro le col. De même, le conditionnement avoisine globalement les 1,40 euro le col, sauf dans le muscadet où le packaging vaut plus cher (1,10 euro le col contre 0,86 pour les autres zones ligériennes). En revanche, le coût du raisin varie fortement tout comme celui de la commercialisation. Ce sont donc deux variables d’ajustement.