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Uniporc met au point un protocole « nez humain » pour détecter les carcasses de porcs malodorantes à l'abattoir

Uniporc Ouest a été mandaté par la profession pour encadrer la détection des odeurs de mâles entiers sur les chaînes d’abattage par des nez humains. L’Ifip apporte son expertise et sa connaissance des démarches déjà engagées en Europe.

Nom de code : Sanmalo, « comme sans mâles odorants », précisait Pascal Le Duot, le directeur d’Uniporc Ouest, lors de l’assemblée générale de la structure qui s’est tenue à Plérin le 1er juillet dernier. Le protocole de détection des odeurs de mâles entiers sur les chaînes d’abattage par des nez humains conçu avec l’aide de l’Ifip a pour objectif de réduire à zéro le risque de voir des carcasses présentant des odeurs sexuelles passées au travers des mailles du filet pour se retrouver dans le circuit de la viande fraîche et les assiettes des consommateurs. « Cette méthode est la plus fiable, la plus répandue en Europe à ce jour et la plus rapide à mettre en œuvre dans les abattoirs qui accepteront des mâles entiers », souligne-t-il. Cooperl en France et Vion aux Pays Bas l’utilisent déjà. Les procédés automatiques ne sont encore qu’au stade expérimental. Par ailleurs, l’Ifip a accumulé depuis plusieurs années des références scientifiques sur cette technique. « Nous allons nous baser sur la norme Iso 8 586 qui encadre la sélection, l’entraînement et le contrôle des opérateurs habilités à faire une expertise sensorielle », précise Patrick Chevillon, ingénieur qualité à l’Ifip.

Des opérateurs qualifiés et formés

Concrètement, les odeurs sexuelles vont être notées de 1 (absence d’odeur) à 5 (forte odeur). Les opérateurs vont être sélectionnés et qualifiés selon un protocole défini par cette norme 8 586 et des tests triangulaires mis au point par l’Inrae également normés Iso 4 120. Après une sélection en salle, ils seront formés sur la chaîne d’abattage. Ils seront ensuite contrôlés en continu par un étalonnage quotidien à la prise de poste. Les données seront analysées pendant et à la fin de l’abattage. « Il faut compter deux postes supplémentaires sur la chaîne d’abattage », précise Patrick Chevillon. « Le nombre d’opérateur nécessaire sera bien sûr différent selon la taille de l’abattoir qui va de 40 à 800 porcs par heure sur la zone Uniporc Ouest, et le nombre de carcasses de mâles entiers à contrôler. » Un référent sera nommé pour chaque site d’abattage. Il sera le responsable de la gestion opérationnelle de l’activité de détection et interviendra en double poste sur la chaîne dans le cadre du protocole de contrôle. Uniporc Ouest récupérera les notations des carcasses dans une base de données pour ensuite les transmettre à l’abattoir afin qu’il puisse les orienter selon ses débouchés. Les données seront également transmises aux groupements et aux éleveurs. Pascal Le Duot annonce un coût mutualisé aux alentours de 0,30 euro par porc mâle entier. « Ce coût devrait être financé par une cotisation spécifique prélevée sur chaque mâle entier abattu. » Les logiciels et la méthode de notation sont actuellement en test dans les abattoirs Hénaff à Pouldreuzic, dans le Finistère, et Holvia, filiale de Terrena à Laval, en Mayenne. « La détection des odeurs de mâle entier devrait être opérationnelle à la fin de l’année », précise Pascal Le Duot.

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