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Une ventilation nouvelle génération pour un  bâtiment d'engraissement de porcs charcutiers 

L’engraissement construit par Olivier et Magalie Guillot associe un raclage en V des déjections et une ventilation basse intégrale, dont les gaines d’admission et d’extraction circulent sous les modules de raclage.

La porte ouverte organisée en octobre dernier chez Olivier et Magalie Guillot, éleveurs à Saint-Barnabé dans les Côtes-d’Armor, a permis de découvrir un bâtiment d’engraissement de 1 980 places composé de cinq salles de 360 places, d’une salle de 180 places et d’un quai d’embarquement permettant d’accueillir 200 porcs charcutiers en attente de départ. Sa particularité est d’associer le système de raclage en V des déjections Trac qui sépare l’effluent liquide de la partie solide, et une ventilation centralisée basse dans son intégralité.

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Entrée d’air par des poteaux régulés

L’ensemble des gaines d’admission et d’extraction de l’air se situe sous les modules de raclage en béton. L’air entre dans les salles par des poteaux régulés de type Suisse. « Pour ce type de bâtiment aux salles très longues (28,5 mètres), les poteaux régulés permettent une gestion fine des volumes d’air entrant dans les salles, explique Jean-François Petit, technicien bâtiment Cooperl. Une entrée d’air par un comble unique et un plafond perforé aurait été trop aléatoire, même avec un feutre ou une laine de verre. » Pour alimenter les poteaux en air frais à un débit suffisant, il a fallu cependant imaginer un réseau de gaines basses complexe sous les modules de raclage. Chaque salle dispose d’une entrée d’air indépendante qui alimente six poteaux régulés. Une autre entrée d’air de plus grande taille (9 m2), situé à l’un des pignons du bâtiment, alimente les autres poteaux de toutes les salles (8 poteaux régulés par salles). « La largeur de 5 mètres des modules autoporteurs Trac permet de concevoir des gaines de cette dimension, tout en limitant leur hauteur (1,8 mètre) », explique le technicien. L’air vicié est extrait des salles par des volets régulés, donnant sur une gaine d’extraction également située sous les modules de raclage, parallèle à la gaine d’entrée d’air commune. Il est ensuite dirigé vers une batterie de six turbines regroupées au centre du bâtiment, en amont d’une cheminée dimensionnée pour accueillir un laveur d’air.

Deux couloirs pour éviter le croisement des flux d’animaux

Les déjections solides issues du raclage en V sont évacuées par un racleur latéral vers une plate-forme de stockage couverte située à l’extrémité du bâtiment. Ce racleur est surmonté d’un couloir permettant le transfert des porcs charcutiers vers le quai d’embarquement situé au centre du bâtiment. À l’opposé des salles, un autre couloir latéral a été prévu pour le transfert des porcelets. Ainsi, les flux d’animaux ne se croisent pas, contribuant à une meilleure biosécurité. Cette configuration augmente cependant le coût du bâtiment, avec une surface couverte par porc plus importante. Les salles ont été conçues pour limiter le temps de travail et pour envisager l’utilisation d’un robot de lavage. Les auges en béton polymère sont surélevées. Elles surmontent un vide permettant l’évacuation des déjections. Les poteaux suisses d’entrée d’air s’intègrent dans les panneaux de séparation côté case pour avoir un couloir rectiligne et sans obstacles pour un éventuel robot de lavage.

Des panneaux isolants performants contre les incendies

Les panneaux Panel X de Recticel de 50 mm d’épaisseur utilisés pour le plafond des salles associent une bonne performance thermique, avec une valeur de conductivité thermique lambda de 0,020 W/mK, et un très bon classement au feu (Euroclasse B). Par ailleurs, ils sont faciles à nettoyer grâce à leur surface lisse et résistent bien au nettoyage à la lance haute pression. Les rampants sont isolés avec du Recticel Powerline.

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