Agronomie
Un test culotté pour mieux connaître l’activité biologique des sols
S’il ne reste que l’élastique, c’est que l’activité biologique du sol est intense et le terrain fertile. Le test du slip enterré propose aux agriculteurs d’apprendre à mieux connaître leur sol. Une façon plutôt sympathique de faire de l’agronomie.
S’il ne reste que l’élastique, c’est que l’activité biologique du sol est intense et le terrain fertile. Le test du slip enterré propose aux agriculteurs d’apprendre à mieux connaître leur sol. Une façon plutôt sympathique de faire de l’agronomie.
L’information commence à faire le buzz. De nombreux journaux en parle, dont Agri 79 qui, pour l’occasion, ose un titre culotté : « La fertilité nuit au bon état du slip ».
Mais quelle est donc cette histoire de slip. Il s’agit d’un défi lancé sur YouTube invitant les agriculteurs à réaliser un test simple à mettre en œuvre et peu coûteux… mais qui peut rapporter gros : mieux connaître l’activité biologique de son sol.
Le mode opératoire est le suivant, se munir d’un slip en coton, bio de préférence, et l’enterrer « à 10 cm de profondeur, en évitant les passages de tracteur et toute zone piétinée », précise le journal départemental. Son état de décomposition, un mois et demi plus tard, en dit long sur l’activité biologique du sol. « Le test du slip, originaire du Canada, est un moyen simple et peu banal d’évaluer la capacité de décomposition d’un sol, grâce à l’activité biologique de celui-ci », observe Virginie Roulon, animatrice du groupe Dephy dont sont membres les treize arboriculteurs qui ont tenté l’expérience.
Petit complément d’information qui peut paraître anodin mais qui a toute son importance. « Pourquoi un slip plutôt qu’un autre tissu en coton ? », se demande le journal. « Parce que les élastiques permettent de retrouver ce qui reste en cas de forte dégradation du tissu. »
Le groupe a mené l’expérience sur plusieurs types de sol, en culture conventionnelle et en bio. 13 parcelles distinctes qui ont abrité leur slip pendant sept semaines. L’idée est de « se réapproprier un peu plus son sol et l’agronomie », note le journal, et de mieux identifier l’impact d’éventuels « problèmes de tassement, de minéralisation, d’excès d’un élément, d’aération ou d’hydromorphie… »
L’interprétation visuelle est assez simple : « plus le slip est abîmé, plus le terrain est fertile », résume Agri 79. « Le slip le plus décomposé semble indiquer une vie biologique active, un sol qui travaille, avec la présence d’éléments qui permettent l’activité de la micro et de la macrofaune. »
En fonction du constat, il faut ensuite « essayer d’améliorer l’activité biologique du sol. Car « l’aptitude des plantes à se développer se fait grâce à l’activité biologique du sol qui est dépendante elle-même, en grande partie, de l’apport de matières organiques. »
La revue Réussir Lait a elle aussi consacré un article à ce sujet en présentant le test du slip mais également d’autres tests simples.
Dans la Marne, c’est un véritable concours « En terre ton slip » qui a été lancé.
L’initiative fait des émules également en Bourgogne.
Le défi du slip a aussi tenté le YouTubeur David Forges qui a posté une vidéo le 16 juin. Récupération du « vestige» en images.
Et la Bretagne, 13 slips ont également parlé des dessous du sol. Récit dans Terra.