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Lutte contre l'ambroisie : vers qui les agriculteurs peuvent se tourner au niveau local pour être accompagnés ?

Les communes et leurs référents ambroisie sont des acteurs clés dans la lutte contre cette adventice présente partout en France. Ils sont formés et accompagnés par les Fredon dans leurs missions d’information et de conseil auprès des populations.

<em class="placeholder">Parcelle de maïs avec de l&#039;ambroisie dans l&#039;Allier.</em>
47% des signalements d'ambroisie le sont dans des parcelles agricoles.
© FREDON AuRA

Dans les départements concernés par la présence d’ambroisie ou susceptibles de l’être, le préfet détermine par arrêté préfectoral les mesures à mettre en œuvre et leurs modalités d’application. Les communes sont chargées de la gestion du risque sur les terrains dont elles ont la charge ou la sensibilisation de leurs populations. Elles doivent aussi désigner un ou plusieurs référents territoriaux dont le rôle est, sous leur autorité, de repérer la présence des espèces, d’informer les personnes concernées des mesures à mettre en œuvre et d’assurer le suivi de celles-ci.

Pour former ces référents, les communes sont aidées par les Fredon (Fédérations régionales de défense contre les organismes nuisibles), comme l’explique Frédéric Caray, conseiller environnement à la Fredon Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) : « Dans le cadre de l’animation des plans régionaux de lutte contre l’ambroisie,​​ ​​​nous menons des actions de sensibilisation auprès des professionnels et des gestionnaires confrontés à la problématique, et nous travaillons auprès des collectivités pour les aider à constituer des réseaux de référents ambroisie» Ces référents locaux, qui sont au nombre de 3 200 en région Aura, sont des agents communaux ou des élus, parfois des agriculteurs ou des particuliers, qui s’intéressent au sujet. L’objectif est d’en avoir un dans chaque commune ou intercommunalité.

Les référents sont un des piliers du dispositif de lutte contre l’ambroisie

L’objectif du référent est que les personnes concernées agissent très rapidement pour gérer les ambroisies présentes. « Parfois le référent est confronté à des situations tendues, comme lorsqu’un riverain se plaint de la présence d’ambroisie dans une parcelle qui borde son habitation et exige que l’agriculteur l’éradique, avance Frédéric Caray. C’est aussi le cas quand des ambroisies se développent entre une parcelle et la route. Il faut reprendre le cadastre pour savoir qui a la responsabilité de l’entretien. » Le référent a donc un rôle de médiateur et doit faire preuve de pédagogie.

Dans chaque département concerné, un comité de coordination de lutte contre l’ambroisie se réunit une fois par an, autour de l’ensemble des acteurs (intercommunalité, conseil départemental, SNCF, représentants du BTP, chambre d’agriculture…) pour faire un état des lieux des actions mises en place. En Auvergne-Rhône-Alpes, région la plus impactée de France, Frédéric Caray explique que les cartes de signalement montrent que l’ambroisie reste très présente dans les territoires historiques que sont le couloir rhodanien, l’Ain, l’Isère, mais aussi l’Allier. Au vu de l’importance des stocks semenciers et de la viabilité de la graine d’ambroisie, le conseiller estime que l’évolution va se faire sur le temps long : « L’efficacité des nombreuses stratégies de lutte mises en place au niveau agricole ou sur les friches ne se verra que dans plusieurs années. »

Bilan 2024 sur la plateforme de signalement ambroisie

En 2024, plus de 8 300 signalements, réalisés par des particuliers, des professionnels ou des référents, ont été enregistrés sur la plateforme de signalement ambroisie gérée par la Fredon France. Les ambroisies sont présentes dans toutes les régions, mais leur taux d’infestation varie fortement. En 2024, 74 % des signalements ont été effectués en Auvergne-Rhône-Alpes, suivie de très loin par la Bourgogne-Franche-Comté (8 %) et la Nouvelle-Aquitaine (8 %). Les ambroisies ont été principalement signalées sur des parcelles agricoles (47 %) et en bord de route (29 %), loin devant les friches/terrains vagues (6 %) et les carrières (5 %).

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