Un pré-engraissement pour valoriser le porc label rouge Opale
Pour assurer son avenir, la SCEA Cornec a travaillé à disposer d’un outil de production cohérent. En investissant dans un pré-engraissement de 1 056 places, les gérants s’assurent d’un confort de travail technique et sociétal nécessaire à leur cahier des charges label rouge Opale.
Pour assurer son avenir, la SCEA Cornec a travaillé à disposer d’un outil de production cohérent. En investissant dans un pré-engraissement de 1 056 places, les gérants s’assurent d’un confort de travail technique et sociétal nécessaire à leur cahier des charges label rouge Opale.
La cohérence de production ! Voilà l’une des raisons qui a poussé les dirigeants de la SCEA Cornec à Plouédern, dans le Finistère, à investir dans un pré-engraissement de 1 056 places. Avant multisites avec notamment 1 800 animaux à façon, l’outil va désormais permettre d’engraisser tous les porcelets de l’élevage sur place, de les alimenter en soupe via les céréales produites, et de répondre au cahier des charges du label rouge Opale dont les évolutions sociétales sont de plus en plus exigeantes.
« L’idée est d’optimiser les bénéfices de la technologie d’un bâtiment neuf pour la croissance et le bien-être des animaux, l’image de l’élevage et le confort de travail », détaille Benoît Cornec, l’un des associés de la SCEA.
Valoriser la lumière naturelle
Au total, quatre salles de 264 places vont permettre d’engraisser 6 000 animaux par an de 63 (23 kg) à 112 jours d’âge. « L’objectif est d’apporter un maximum de confort technique et sanitaire dans une période de croissance critique. » Ensuite, les animaux seront soit transférées en engraissement sur caillebotis sans mélange de cases, soit regroupées par deux (case de 44 porcs) en logement sur sciure pour 1 m² par individu. « Ce choix de pré-engraissement entraîne un transfert en plus. Mais nous limitons la perte de temps par une organisation de travail qui évite le mélange des animaux et facilite la manutention. » Côté confort, les gérants ont surtout misé sur la luminosité en exploitant au maximum la lumière naturelle, avec en plus une spécificité : un lanterneau transparent recouvre toute la surface du couloir principal qui permet l’accès aux salles. « Nous souhaitions disposer d’un bâtiment agréable à vivre et visitable. » Une peinture alimentaire blanche a été également appliquée sur toutes les élévations béton des différentes salles. « En plus de la luminosité, le produit a aussi l’avantage de rendre moins poreux les murs grâce à une résine et un durcisseur. Ainsi, le lavage devrait être facilité. » Avec une hauteur de 3 mètres sous plafond, les porcs disposent d’un grand volume. « L’objectif principal de cette conception est de mieux gérer les périodes chaudes. »
Un laveur d’air par salle
Alors que la tendance actuelle des nouveaux bâtiments d’engraissement privilégie la ventilation centralisée avec une extraction basse, les gérants ont opté pour une gestion individualisée avec un laveur d’air par salle. « Ce choix se justifie par la volonté d’avoir un bâtiment évolutif, sans contrainte de structure et de simplifier la ventilation », souligne Olivier Podeur, technicien bâtiment Eureden. Et Michel Loaec, gérant de la société Anavelec, de poursuivre : « Par contre, il entraîne un surcoût en termes d’installation car il faut multiplier les équipements par quatre : quatre armoires électriques, quatre pompes… » L’air arrive par le comble au travers un volet à jalousie motorisé piloté par le boîtier de régulation. Il diffuse ensuite dans la salle par six trappes autonomes Flud’R (Rose charpente) permettant un débit maximum de 2 400 m3 par heure. L’extraction basse se fait au bout du couloir par un ventilateur monophasé EC de 91 cm de diamètre pour un besoin de renouvellement maximum de 14 520 m3 par heure. L’air passe ensuite dans la section de 4 m² du laveur d’air (2,5 x 1,6 m) à une vitesse de 1 m/s. Pour diminuer le gaspillage lors du lavage de l’air, une cuve de récupération d’eau de pluie a été construite entre deux extractions. « Le coût annuel de la ventilation a été calculé autour de 0,84 euro par porc », détaille Michel Loaec. Seul hic, l’apport calorifique au démarrage, surtout en période hivernale, risque d’être insuffisant. Des thermobiles sont prévus pour remédier à ce problème. Le prix de la place ramené à la place d’un porc standard (0,7 m²) tourne autour des 540 euros.
Fiche élevage
SCEA Cornec, dans le Finistère
Partenaires
Terrassement : Elorn TP (29)
Maçonnerie : Le Gall bâtiment (29)
Charpente : Rose charpente (22)
Élévations : Pigeon prefa (35)
Caillebotis : Thebault (29)
Ventilation : Anavelec (29)
Électricité/Alimentation : LX services (29)
Peinture : Protec industries