Elections européennes : Céline Imart, n°2 de LR, appelle les agriculteurs à « regarder ce qui a été voté »
Agricultrice dans le Tarn, Céline Imart n°2 de la liste Les Républicains menée par François-Xavier Bellamy pour les élections européennes, explique le volet agricole de son programme lors d’une conférence organisée par le groupe Réussir, le Cevipof et le CAF à Paris.
Agricultrice dans le Tarn, Céline Imart n°2 de la liste Les Républicains menée par François-Xavier Bellamy pour les élections européennes, explique le volet agricole de son programme lors d’une conférence organisée par le groupe Réussir, le Cevipof et le CAF à Paris.
« Pascal Canfin (de Renaissance, NDLR) a été notre cauchemar pendant 5 ans et d’autres ont fait politique de la chaise vide : regardez ce qui a été voté et les prises de position de chacun », ainsi Céline Imart, agricultrice dans le Tarn, n°2 de la liste Les Républicains menée par François-Xavier Bellamy, a enjoint aux agriculteurs de procéder avant d’aller voter le 9 juin lors de la conférence L’agriculture dans la campagne des Européennes organisée par le Cevipof, le groupe Réussir et le CAF (FNSEA, Jeunes agriculteurs, Chambres d’agriculture et la Coopération agricole) ce 28 mai. Et de dénoncer le vote du Green Deal et de la Ferme à la Table par Renaissance, LR n’ayant pas voté « ces textes qui prônent la décroissance » et en demandant l’abrogation.
Celle qui n’est « pas du sérail de la politique » estime qu’il y a aujourd’hui trop d’écart entre les déclarations et les actes. Sa place comme n°2 sur la liste vise notamment « à reconnecter la politique avec le terrain pour redonner confiance ».
Lire aussi : Qui est Céline Imart, numéro 2 de la liste LR pour les Européennes ?
Augmenter le budget de la PAC et les aides à l’hectare
Le parti Les Républicains est sans doute celui qui consacre le plus de place à l’agriculture dans son programme pour la campagne des élections européennes (10 pages sur les 60 pages du programme). « Il faut remettre l’Europe agricole à l’endroit car aujourd’hui elle marche à l’envers », avance Céline Imart. « Le budget de la Pac a été voté en euros courants et non constants, c’est comme si on avait perdu un à deux ans d’aides », poursuit-elle.
Il faut remettre l’Europe agricole à l’endroit car aujourd’hui elle marche à l’envers
Dans son programme, LR propose ainsi d’augmenter le budget de la PAC et de le reprioriser avec davantage d’aides à l’hectare qu’à l’actif sur le premier pilier, plus de fonds consacrés à la recherche et à l’innovation notamment sur les NBT.
Lire aussi : Elections européennes : pour qui les agriculteurs vont-ils voter ?
Renforcer les clauses miroirs
Sur la question des accords de libre-échange, la liste LR ne se dit pas hostile mais souhaite qu’ils exigent des clauses miroirs. « Nous ne sommes pas contre le libre-échange mais la concurrence doit être loyale », résume Céline Imart, rappelant que les députés ont voté contre l’accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande.
Moins de bureaucratie dans l’Union européenne
LR indique vouloir lutter contre l’inflation normative dont les agriculteurs se sont tant plaints pendant les manifestations agricoles. « Là où le bât blesse c’est sur la bureaucratie. On ne peut pas continuer comme ça. On veut que quand une nouvelle norme arrive deux soient supprimées », explique-t-elle en substance, soulignant que les études d’impacts devraient être prises en compte avant la publication de chaque nouvelle norme. Des bilans environnementaux mais aussi économiques et sociaux devraient être aussi réalisés pour chaque nouvelle réglementation.
On propose de réduire de 25% le nombre de fonctionnaires dans l’Union européenne
« On propose de réduire de 25% le nombre de fonctionnaires dans l’Union européenne », poursuit la n°2 de la liste LR.
Une campagne de communication européenne contre l’agribashing
Pour favoriser le renouvellement des générations, « LR propose au niveau national un choc de compétitivité avec une politique fiscale incitative à la transmission » et un allègement des impôts et taxes « pour redonner envie aux agriculteurs de s’installer ».
« Nous proposons aussi d’initier une politique européenne de communication contre l’agribashing » avance Céline Imart.