Faune sauvage
Quand les oiseaux protégés deviennent nuisibles aux cultures
Le choucas des tours et la corneille noire ne sont pas les bienvenus dans les champs de maïs fraîchement semés. La FDGedon 56 a observé une nette augmentation des dégâts cette année. C’est une des préoccupations dont il a été question lors de l’assemblée générale de la fédération. Retour sur la réunion avec le journal Terra.
Le choucas des tours et la corneille noire ne sont pas les bienvenus dans les champs de maïs fraîchement semés. La FDGedon 56 a observé une nette augmentation des dégâts cette année. C’est une des préoccupations dont il a été question lors de l’assemblée générale de la fédération. Retour sur la réunion avec le journal Terra.
Qu’il soit appelé choucas des tours, corbeau choucas ou corneille des clochers, il s’agit du même oiseau, dont le nom scientifique est Corvus monedula. Comme son cousin le corbeau freux ou sa cousine la corneille noire, cet oiseau appartient à la famille des Corvidés. Le site « Conservation nature » dit de ce volatile qu’il est « peu farouche » et qu’il « fréquente tous les lieux où il peut trouver des cavités, même au voisinage de l’homme ». On peut y apprendre aussi que mâle et femelle sont « fidèles à vie ». Côté régime alimentaire, le site indique encore que le choucas des tours Choucas se nourrit principalement d’invertébrés (sauterelles, perce-oreilles, blattes, mouches, coléoptères, tiques, vers de terre, cloportes, araignées, crevettes, mollusques), de fruits (hêtre, chêne, châtaignier, noisetier, pommier, cerisier, poirier, prunier, sorbier, figuier, murier,…), de graines, de charognes, parfois de petits vertébrés (chauve-souris, campagnols, souris, grenouilles) ou d’œufs d'oiseaux (cigogne, héron cendré, mouette, faisans, pigeons, étourneau…). » Et de préciser « le choucas trouve la plupart de ses aliments par terre et s'empresse de les prendre avant l'arrivée des freux et des corneilles noires qui l'écartent ».
Bref, le choucas des tours à bon appétit et les graines semés par les agriculteurs en font les frais. « Cette année aura été particulièrement marquée en matière de dégâts sur les cultures par la recrudescence d’oiseaux dits à risques. C’est le cas de la corneille noire et du choucas des tours, » indique Terra. C’est le constat qui a été fait lors de l’assemblée générale de la FDGedon 56, la Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles du Morbihan. Patrice Emeraud, technicien de la fédération, précise dans le journal : « les effectifs de sa population explosent dans le nord-ouest du département, avec dégât sur les cultures, les semis, enrubannages... ».
Se pose alors la question du changement de statut pour que ce corvidé, actuellement espèce protégée, devienne gibier. Autre solution, l’effaroucheur pyroptique, outil efficace pour protéger les semis de maïs, et pour lequel les adhérents de la fédération bénéficient d’une remise sur le prix d’achat.
A l’assemblée générale du 27 juin, nombre de rongeurs, d’oiseaux à risques et autres organismes nuisibles ont été évoqués, comme le frelon asiatique. La fédération a aussi dressé l’inventaire des plans de lutte et des actions. Et le journal Terra relate aussi les propos de Grégoire Kuntz, vétérinaire du GDS de Bretagne sur les maladies transmissibles par la faune sauvage à l’homme et aux animaux domestiques.