Près d’une exploitation agricole sur quatre vend en circuit court
D’après le dernier recensement agricole 2020, la vente en circuit court concerne presqu'un quart des exploitations de France métropolitaine et plus de la moitié des exploitations conduites en bio, selon une dernière publication Agreste.
D’après le dernier recensement agricole 2020, la vente en circuit court concerne presqu'un quart des exploitations de France métropolitaine et plus de la moitié des exploitations conduites en bio, selon une dernière publication Agreste.
En 2020, 90 000 exploitations de France métropolitaine écoulent au moins une partie de leurs productions par le biais des circuits courts, selon les dernières données du Recensement agricole mises en avant par Agreste. Elles les utilisent généralement pour une seule catégorie de produits.
La vente en circuit court est diversement répandue selon les spécialisations. Les apiculteurs sont en 2020 les plus engagés. La moitié des producteurs vendant des olives ou de l'huile d'olive affectionnent les circuits courts mais ils ne délaissent pas pour autant le secteur coopératif.
Les exploitants agricoles commercialisant des fruits ou des légumes diversifient un peu plus leurs circuits de commercialisation. Les producteurs vendant du lait ou des céréales et oléoprotéagineux privilégient, eux, la vente à une coopérative ou à une organisation de producteurs.
Les grandes cultures les moins engagées en circuit court
Les élevages spécialisés (hors apiculture) utilisent moins les circuits courts, notamment en raison des contraintes liées à la conservation et à la transformation de la plupart des produits animaux. Cette nécessaire étape de transformation de certains de leurs produits en farine, semoule, pain, pâtes, huile par exemple, concerne aussi les exploitations de grandes cultures. Ces dernières sont ainsi les moins engagées dans la vente en circuit court.
Les exploitations bio vendent plus en circuits courts que les conventionnelles
La vente en circuit court est plus fréquente dans les exploitations menées en agriculture biologique. Ainsi, 53 % des producteurs bio commercialisent via une filière courte contre 19 % des exploitants conventionnels. Il existe toutefois des écarts, la différence est particulièrement marquée chez les viticulteurs spécialisés qui sont 62 % à vendre en circuit court lorsqu'ils sont en bio contre 24 % en conventionnel. L’écart est moins important entre producteurs de volailles bio et non bio (respectivement 36 % contre 22 %). Elle est quasi inexistante chez les apiculteurs.
La vente à la ferme privilégiée
En 2020, près de deux tiers des exploitations vendant en circuit court le font en premier lieu à la ferme. Ce mode de commercialisation séduit particulièrement les viticulteurs spécialisés impliqués dans les filières courtes (82 %) mais moins leurs homologues maraîchers (49 % ) ou ceux élevant des bovins viande (44 %). La vente à un commerçant détaillant concerne un tiers des exploitants vendant en filière courte. Elle a davantage la faveur des apiculteurs (49 %) que des horticulteurs (18 %).
Le circuit court très prisé dans les DOM
La vente en Amap (association pour le maintien de l'agriculture paysanne) est moins répandue. Elle est la plus souvent rencontrée chez les maraîchers (15 %) mais rare chez les viticulteurs (2 %). Enfin, la vente à la restauration collective est la moins fréquente. Ce sont les éleveurs de vaches laitières vendant en circuit court qui l'utilisent le plus (15 %).
La vente en circuit court est très utilisé dans les DOM et concerne toutes les productions. En 2020, 19 200 exploitations ultramarines sur 26 700 recensées commercialisent via une filière courte avec une préférence pour la vente directe à la ferme.