Aller au contenu principal

Deux solutions pour valoriser son surplus d’autoconsommation photovoltaïque

Pour les installations photovoltaïques en autoconsommation au sol ou en trackers destinés à l’autoconsommation, le stockage virtuel et la vente de gré à gré sont deux systèmes permettant de valoriser l’excédent de kWh non consommés.

Pour vendre leur excédent d'énergie non autoconsommée, les propriétaires de trackers disposent de deux dispositifs différents du tarif d'achat garanti pour les installations en toiture.
Pour vendre leur excédent d'énergie non autoconsommée, les propriétaires de trackers disposent de deux dispositifs différents du tarif d'achat garanti pour les installations en toiture.
© D. Poilvet

Dans le cadre d’un projet photovoltaïque en autoconsommation, se pose souvent la question de la valorisation du surplus non consommé sur l’exploitation. Pour des panneaux photovoltaïques posés sur des toitures, la réglementation actuelle (S21), permet de le faire à un prix garanti sur 20 ans.

Lire aussi Photovoltaïque : tarif garanti jusqu’à 500 kW

Mais ce dispositif ne s’applique pas aux installations au sol et aux trackers. Ces installations peuvent cependant bénéficier de deux dispositifs alternatifs.

1-Le stockage virtuel d'électricité photovoltaïque

Le stockage virtuel permet de valoriser les kWh produits et non utilisés en direct sur l’exploitation. Ces kWh sont envoyés sur le réseau de distribution d’électricité Enedis. Ils vous sont restitués lorsque vous en avez besoin. Ce système est proposé par quelques fournisseurs alternatifs d’électricité. Son fonctionnement est simple : le surplus injecté sur le réseau est compté pour incrémenter un « stock » de kWh. Lorsque vous avez besoin d’électricité et que vous ne produisez rien, vous utilisez ces kWh « stockés ». Sur ces kWh, vous ne paierez pas la part de fourniture énergie de votre facture, mais seulement les parties taxes et acheminement.

 

 
Valoriser son surplus d’autoconsommation photovoltaïque
Cela représente environ le tiers d’une facture d’électricité. Il faut ajouter à ce montant le prix de l’abonnement au stockage virtuel qui varie en fonction de la puissance de la centrale photovoltaïque (1 € HT/kWc/mois).

 

Les plus/les moins du stockage virtuel de l'électricité photovoltaïque

Les plus +

+ Tous les kWh produits sont valorisés, à condition d’avoir suffisamment de consommation pendant les périodes de non-production.

+ Baisse du coût du kWh pendant la période de restitution.

+ Plus le prix du kWh soutiré augmente plus c’est intéressant.

+ Plus les taxes resteront basses (bouclier tarifaire), plus ce sera intéressant.

 

Les moins -

- Le plus souvent il faut changer de fournisseur et donc bien vérifier la différence de prix du kWh avec son offre actuelle.

- Moins rentable que l’arrêté tarifaire S21 applicable aux installations en toiture.

- Durée de disponibilité du kWh « stocké » variable suivant le fournisseur.

- Nécessité de se raccorder au réseau, il faut donc ajouter des coûts de raccordement.

- Avoir de la consommation lors des périodes de restitution des kWh, sinon le kWh « stocké » sera perdu.

 

2- Un contrat de vente de gré à gré de l'électricité photovoltaïque 

Un contrat de vente de gré à gré ou PPA (Power Purchase Agreement, contrat d’achat d’électricité) est un contrat de droit privé liant un producteur d’électricité à un ou plusieurs consommateurs ou fournisseurs/agrégateur d’électricité (1). Ce type de transaction n’est pas nouveau. Mais il suscite un regain d’intérêt auprès de producteurs dont les installations de production ne rentrent pas dans les critères édictés pour bénéficier de l’obligation d’achat ou remporter un appel d’offres de la commission de régulation de l’énergie (CRE). Pour un fournisseur/consommateur, la conclusion d’un PPA présente l’avantage d’augmenter la part des énergies renouvelables dans sa consommation d’électricité et de stabiliser sa facture d’électricité pendant plusieurs années en s’affranchissant de la fluctuation des prix du marché. Cependant, un PPA n’offre pas la même garantie qu’un contrat d’obligation d’achat S21. En effet, alors que ce dernier offre une garantie d’achat pendant 20 ans, rien ne garantit au producteur que le ou les consommateurs avec qui il a signé un PPA resteront en capacité d’acheter sa production durant toute la période définie dans le contrat. En conséquence, il est généralement plus compliqué de financer une installation de production dont la production est valorisée par un PPA qu’une installation bénéficiant de l’obligation d’achat. Le mécanisme de complément de rémunération, dont peuvent bénéficier les installations de production lauréates de certains appels d’offres de la CRE, permet cependant de diminuer ce risque.

(1) Source photovoltaïque.info

 

Les plus/les moins du contrat de vente de gré à gré de l'électricité photovoltaïque

Les plus +

+ Permet de pallier à la non-éligibilité de certains projets à l’arrêté S21.

+ Actuellement très intéressant si tarif de rachat au prix spot horaire.

 

Les moins -

- Le tarif de rachat n’est pas garanti sur plusieurs années.

- Si le prix spot horaire chute, ce dispositif n’est plus rentable.

 

Mes conseils

 

 
Pierre Fily, conseiller énergie, spécialisé photovoltaïque à la Chambre d’agriculture de Bretagne
Pierre Fily, conseiller énergie, spécialisé photovoltaïque à la Chambre d’agriculture de Bretagne © Chambres d'agriculture de Bretagne

Pierre Fily, conseiller énergie, spécialisé photovoltaïque à la Chambre d’agriculture de Bretagne

« Il est très difficile de prédire l’avenir du marché de l’électricité et donc d’être sûr de la rentabilité de tels modèles. Dans ces conditions, il sera plus opportun de bien dimensionner son installation pour limiter le surplus. »

Un tarif d’achat garanti uniquement pour les installations en toiture

L’arrêté tarifaire du 6 octobre 2021 dit « S21 » fixe les conditions pour que les installations photovoltaïques en autoconsommation puissent bénéficier de l’obligation d’achat de l’excédent produit. Il est valable uniquement pour des panneaux installés sur des bâtiments, des hangars ou des ombrières, mais pas pour les installations au sol. La puissance éligible est portée à 500 kWc (soit environ 2 500 m2 de toiture), contre 100 kWc auparavant. Le tarif d’achat est garanti durant 20 ans, et est indexé chaque année sur l’inflation. Il est variable suivant la puissance de l’installation. Ce dispositif rend désormais plus avantageux les modèles sur toiture en autoconsommation avec vente de surplus, par rapport aux installations uniquement destinées à la vente totale de l’électricité produite.

Les plus lus

<em class="placeholder">Steven Le Hir et son épouse Servane dans la nouvelle maternité de l’élevage repris en 2023 : « L’élevage de 341 truies est désormais entièrement autonome en places ...</em>
« J’ai restructuré mes deux sites porcins pour gagner en performances techniques »

Éleveur de porcs dans le Finistère, Steven Le Hir a repris un élevage naisseur-engraisseur partiel et transformé son premier…

<em class="placeholder">Stéphane Monfort, SCEA Porc Lanvaux (à gauche) et Loïc Havez, Danbred, adaptent l&#039;alimentation des cochettes pour augmenter la longévité des truies.</em>
« Je restreins la croissance de mes cochettes Danbred pour assurer une bonne longévité »

À la SCEA Porc Lanvaux, la croissance des cochettes Danbred est bridée pour ne pas dépasser un poids vif de 160 kilos à la…

<em class="placeholder">Laurent Guglielmi, éleveur de porc et dirigeant des Cochonnailles du Haut-Bois à Bazoche-Gouet (Eure-et-Loir).</em>
« L’immunocastration des porcs valorise les pièces de découpe »

Pour Laurent Guglielmi, éleveur et charcutier, le taux élevé de maigre des porcs mâles immunocastrés permet une meilleure…

<em class="placeholder">Sébastien Méheust : « L’exportation de la fraction solide d’une partie des déjections des porcs charcutiers réduit le plan d’épandage de 31 hectares. »</em>
« Le raclage en V réduit ma surface d’épandage de mon élevage de porcs »

La création de 1 140 places d’engraissement sur raclage en V a permis à Sébastien Méheust de réduire de réduire la…

<em class="placeholder">Romain Robert, EARL de la Barre : « le BRS nous fait gagner 25 hectares de plan d’épandage. »</em>
« Mon élevage de porcs est autonome avec 148 hectares de foncier»

Romain Robert s'est installé sur l'exploitation familiale porcine en reprenant un site d'élevage adossé à 80 hectares de SAU…

<em class="placeholder">Camille Gérard, Chambre d&#039;agriculture de Bretagne</em>
Les derniers-nés des grandes portées de porcelets sont les plus fragiles

Une étude démontre la vulnérabilité des derniers porcelets nés issus de portées hyperprolifiques.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)