Un bâtiment alternatif en projet à la station porcine Crécom
Deux modules de post-sevrage et d’engraissement alternatifs vont venir compléter les outils expérimentaux de la station d'expérimentation des Chambres d'agriculture de Bretagne à St Nicolas du Pelem (Côtes d'Armor). Un outil avant tout expérimental.
Deux modules de post-sevrage et d’engraissement alternatifs vont venir compléter les outils expérimentaux de la station d'expérimentation des Chambres d'agriculture de Bretagne à St Nicolas du Pelem (Côtes d'Armor). Un outil avant tout expérimental.
Et de trois ! Avec un premier atelier sur caillebotis et un deuxième sur litière, un troisième atelier — cette fois alternatif — viendra compléter les outils expérimentaux de la station de Crécom de la Chambre d’agriculture de Bretagne.
Il sera constitué de deux modules innovants de 120 places de post-sevrage et de 240 places d’engraissement. L’objectif est de construire un outil expérimental, et non exclusivement un modèle de bâtiment pour mener des recherches sur le bien-être et la santé animale et sur des critères d’acceptabilité citoyens-consommateurs des projets. La finalité est d’apporter des références objectives aux éleveurs qui souhaiteront s’inscrire dans une démarche de segmentation du marché.
Prendre des risques à la place des éleveurs
Plusieurs hypothèses sont à l’étude dans la conception des deux modules : une augmentation des surfaces par animal, des aires de vie différenciées, de la litière partielle, un accès à l’extérieur, des porcs à queues longues ou bien encore du grand volume… D’autres thématiques clés comme les conditions de travail et la rentabilité technico-économique des projets ou bien encore l’impact environnemental seront étudiés. Avec ce projet, la Chambre d’agriculture de Bretagne ambitionne d’aller au-delà de ce qui se fait ou se fera sur le terrain dans les deux ans à venir, en prenant des risques à la place des éleveurs. Car, si les initiatives privées autour de la production alternative se multiplient sur le terrain avec notamment la construction de bâtiments d’engraissement innovants et/ou évolutifs (projet BP2022 en Bretagne, projet GOPEI en Occitanie, concept Physior du Gouessant…), aucune référence publique n’est disponible. Toutes les conséquences en termes de conduite d’élevage autour de ce type de bâtiments seront ainsi évaluées, chiffrées et publiées. Les porteurs de projets en production alternative pourront ainsi faire des choix éclairés. En plus d’une large consultation filière et éleveurs, la conception de ces deux modules s’inspirera des travaux de co-design de l’association LIT Ouesterel, qui anime une réflexion citoyens-producteurs-consommateurs autour des bâtiments de demain.