Aller au contenu principal

Terre de Breizh crée des liens avec les consommateurs

La coopérative lamballaise Le Gouessant veut capitaliser avec sa marque Terre de Breizh sur le rapprochement entre les producteurs et les consommateurs, et la qualité des produits.

La gamme de charcuterie créée en 2016 est la dernière-née des produits Terre de Breizh, après les pommes de terre en 2012 et les œufs alternatifs en 2013. Elle se compose de deux produits, Le bon jambon breton et Les bons lardons bretons, tous deux estampillés Produit en bretagne et Le porc français. « Depuis le lancement de la gamme, nous avons commercialisé 900 000 barquettes », indique Amandine Mollé, chef de produit marketing. Le Gouessant ne possédant pas d’outils d’aval, les 1 000 porcs charcutiers nécessaires pour couvrir cette production sont abattus et transformés en prestation par les établissements Jean Floch à Locminé, dans le Morbihan. Les produits sont ensuite commercialisés via les GMS : Intermarché, Super U, Géant Casino et Carrefour. « Nous sommes présents dans 66 % des grandes surfaces bretonnes », affirme Rémi Cristoforetti, le directeur général du Gouessant. Les barquettes sont également distribuées en Île-de-France. Le chiffre d’affaires des produits Terre de Breizh en 2017 a été de 3,5 millions d’euros, dont 830 000 euros en charcuterie.

"Un outil pour une agriculture durable"

La marque Terre de Breizh s’inscrit dans une démarche globale de la Coop Le Gouessant initiée depuis 2008 appelée Fermes des 4 soleils. 128 exploitations, dont 38 détenant un élevage de porc, en font partie. La coopérative la présente comme un outil pour une agriculture durable, permettant aux exploitants de vivre de leur métier. « L’objectif initial était d’en faire une démarche de progrès et de soutenir nos adhérents des points de vue technique et économique », indique Frédéric Laski, responsable de région aliment porc Le Gouessant. « Un objectif qui perdure, puisque jusqu’à 2016, année de la dernière publication des chiffres GTE, la marge sur coût alimentaire des éleveurs du réseau était supérieure de cent euros par truie à la moyenne Ifip. » Les éleveurs Terre de Breizh touchent également une plus value de deux euros par porc, ainsi qu’une ristourne de cinq euros par tonne d’aliment, "ce qui correspond à une plus value totale de cinq euros par porc", calcule Frédéric Laski. Il souligne également que cette filière leur assure un débouché, « qui garantit les enlèvements des porcs charcutiers en temps voulu ».

La démarche Fermes des 4 soleils a aussi pour but de mettre en valeur le travail des exploitants, au travers de quatre valeurs : la passion pour leur métier, le bien-être des animaux, la qualité des produits et le respect de l’environnement. Ce cahier des charges, qui ne déborde pas du socle de base VPF, est mis en avant par les producteurs au travers de visites de leurs élevages ou d’animations en magasins, via la marque Terre de Breizh. « Nous sommes clairement dans une démarche de vente directe à grande échelle, avec un contact direct entre les producteurs et les consommateurs », souligne Rémi Cristoforetti, convaincu que ce type de démarche est indispensable pour dégager des ressources afin d’accompagner la mutation de l’agriculture bretonne. Et qui passe, pour les 4 000 adhérents de la coop, par un développement de la gamme Terre de Breizh. « Pour le porc, l’objectif à court terme est de créer de nouveaux produits dans le rayon charcuterie libre-service pour mieux valoriser les carcasses », souligne Amandine Mollé. D’autres productions seront prochainement concernées : vaches laitières, races à viande et volailles de chair.

Les consommateurs bretons séduits par Terre de Breizh

À l’Hyper U de Plouër-sur-Rance, près de Dinan dans les Côtes-d’Armor, les barquettes de jambons et de lardons, ainsi que les pommes de terre Terre de Breizh sont idéalement placées sur un présentoir, au milieu de l’allée principale près du rayon charcuterie libre-service. "Les clients sont rapidement intéressés par nos produits", témoigne Pascal Concert, éleveur dans la commune toute proche de Ploubalay et président du groupement Syproporcs. "Pour eux, les principaux arguments qui les attirent sont, dans l’ordre, la qualité du produit, le prix et l’origine locale. " Le logo Terre de Breizh capte rapidement leur attention. "Ce sont les seuls produits dans leur rayon qui revendiquent clairement leur origine Bretagne, ce qui en fait une force commerciale importante", souligne Anthony Delaunay, le commercial Terre de Breizh de la région. "Les consommateurs cherchent du local, car ils savent que ces produits sont aussi leurs emplois. " Le prix est dans la moyenne des produits similaires concurrents. "Ça reste toujours une composante essentielle dans l’acte d’achat", constate Pascal Concert. L’éleveur ne manque pas aussi de parler des conditions d’élevage de ses cochons, et des efforts faits pour améliorer la qualité de la viande. "Le bien-être, l’alimentation sans OGM, la traçabilité des produits avec un abattoir et un outil de transformation local, sont aussi des arguments majeurs qui fidélisent la clientèle", conclut-il.

Les plus lus

<em class="placeholder">François Pinsault dans la partie engraissement du bâtiment cochettes : « Ce bâtiment nous permettra de produire sur site 676 cochettes en introduisant seulement 10 ...</em>
« Nous produisons les cochettes pour notre élevage de 1 400 truies »
La SCEA de Bellevue a investi dans un nouveau bâtiment destiné à élever les cochettes nécessaires au renouvellement de son…
<em class="placeholder">« Le silo tour est un investissement structurant » estiment Marie-Pierre Roul, Timothée Roul, 3ème en partant de la gauche, et Emmanuel Chapeau, à droite, ici avec ...</em>
"Avec notre nouveau silo tour, nous augmentons l’autonomie alimentaire de notre élevage de porcs"
À l’occasion d’un agrandissement, le Gaec des Palis a construit un silo tour qui va lui permettre d’optimiser son assolement et d…
<em class="placeholder">Une partie du bureau d&#039;Airfaf :  de gauche à droite : Samuel Morand, Laurent Ferchal (trésorier), Jean-Lou Le Gall (ancien président), Stéphane Demeuré (actuel ...</em>
Alimentation des porcs : « Nous améliorons nos performances grâce à notre fabrique d'aliment à la ferme»

À l’occasion d’une journée organisée par Airfaf Bretagne, Sabine et Stéphane Demeuré ont présenté trois axes de travail sur l’…

<em class="placeholder">Benoît Julhes, Gaec du Puech Laborie :  «L&#039;atelier porc a apporté de la capacité d’autofinancement nécessaire à l’adaptation de l’atelier lait.»</em>
« Mon atelier porc dégage un excédent brut d'exploitation supérieur à mes ateliers bovins »

Benoît Julhes exploite dans le Cantal un atelier porcin de 100 truies naisseur-engraisseur, ainsi que deux troupeaux de vaches…

<em class="placeholder">Guillaume Toquet, accompagné de Virginie (à gauche), l’ancienne salariée de l’atelier porc, et Clémence qui l’a remplacée, ancienne apprentie.</em>
« L’alternance en élevage de porc, c’est du gagnant-gagnant »

Pendant trois ans, Guillaume Toquet a accueilli Clémence en alternance sur son exploitation porcine. Aujourd’hui bien formée,…

<em class="placeholder">Les éleveurs interrogés installent un nombre d&#039;objets suffisants dans les cases pour répondre à la réglementation, et gardent à disposition une diversité d’objets ...</em>
Cinq points de vigilance pour arrêter la caudectomie en porc

Une dizaine d’éleveurs se sont réunis à l’initiative de la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire pour échanger sur …

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)