Soigner la propreté des circuits d'eau
Dans le contexte de démédication, la qualité de l'eau prend encore davantage d'importance. La propreté
des circuits en est une composante essentielle.
C'est une banalité de rappeler que l'eau est le premier aliment du porc. Mais, dans les faits, vétérinaires et techniciens mesurent les progrès qu'il reste à accomplir pour apporter aux porcs une eau de qualité physique, chimique et bactériologique. On a beaucoup parlé de la qualité microbiologique de l'eau et des procédés de potabilisation, du plus simple, la chloration, à des solutions plus complexes. Mais l'efficacité de ces traitements est d'abord subordonnée à une conformité de la composition physico-chimique de l'eau. Le pH, le TH, les éléments interférents que sont le fer, le manganèse, et autres minéraux, sont des caractéristiques qui, si elles ne se situent pas dans les normes, doivent être corrigées en amont de tout procédé. Pour des eaux de forage souvent chargées en minéraux, les procédés physiques de déferrisation et démanganisation basés sur la filtration existent. Mais d'autres sont apparus sur le marché : ondes électromagnétiques, procédés biologiques... qui s'ajoutent à la palette de solutions. Le problème étant résolu en amont, reste à entretenir les circuits. Dans ce domaine aussi, le nettoyage chimique est validé. Mais des processus mécaniques sont aujourd'hui développés pour venir à bout de l'encrassement et lutter contre le biofilm.
Enfin, toutes ces solutions sont d'autant plus faciles à mettre en oeuvre que le circuit d'eau est bien conçu. À savoir des circuits propres à chaque salle et des purges faciles à utiliser. L'enquête conduite par Cooperl Arc Atlantique dans le cadre de la production du porc sans antibiotique montre qu'on est loin du compte. Les élevages ayant grandi à petit pas se retrouvent aujourd'hui avec des circuits d'eau parfois bien complexes et peu efficients. Il devient dans certains cas plus faciles et efficace de revoir l'installation de A à Z...
Des procédé mécaniques sont validés
Un investissement au final pas si important si l'on tient compte de tous les bénéfices qui en découleront : de meilleures consommations d'eau, donc d'aliment par les porcelets, une plus grande efficacité de tous les produits appliqués via la pompe doseuse... Autant de sujets qui ont fait l'objet de plusieurs présentations aux dernières RIPP, à Rennes. Un signe évident que la santé des porcs passe par un abreuvement de qualité et que les prescripteurs de l'élevage doivent intégrer ce sujet qui pourrait paraître rebattu, mais qui ne l'est pas.
Pour en savoir plus
Voir dossier Réussir Porcs de mai 2014. RP n°215, p. 20 à 27.
p. 22 - Un circuit par salle et des purges obligatoires
Conception des installations
p. 24 - Le fer et le manganèse, deux ennemis des circuits
Eaux de forage
p. 26 - Des solutions pour décaper les canalisations
Procédés chimiques ou mécaniques