Aller au contenu principal

« Le raclage en V réduit ma surface d’épandage de mon élevage de porcs »

La création de 1 140 places d’engraissement sur raclage en V a permis à Sébastien Méheust de réduire de réduire la pression azotée sur ses terres d’épandage en exportant la fraction solide des déjections vers le méthaniseur de sa coopérative.

<em class="placeholder">Sébastien Méheust : « L’exportation de la fraction solide d’une partie des déjections des porcs charcutiers réduit le plan d’épandage de 31 hectares. »</em>
Sébastien Méheust : « L’exportation de la fraction solide d’une partie des déjections des porcs charcutiers réduit le plan d’épandage de 31 hectares. »
© D. Poilvet

Installé en 2013 à Hillion (Côtes-d’Armor) à la tête d’un élevage de 210 truies naisseur-engraisseur et de 67 hectares de SAU situés sur le bassin-versant de la baie de Saint-Brieuc, Sébastien Méheust a contribué à la baisse des flux d’azote exigée par les pouvoirs publics, en investissant dans un engraissement de 1 140 places sur racleurs en V (procédé Trac de la Cooperl). 

Lire aussi : Environnement : « A la Cooperl, nous avons des solutions pour réduire les rejets azotés à la source en élevage de porc»

La fraction solide des déjections est régulièrement exportée par camions vers le méthaniseur de la Cooperl à Lamballe. « Elle correspond à 5 338 unités d’azote (uN), soit 27 % de l’azote total produit par mes animaux. Cette exportation me permet de réduire de 31 hectares ma surface d’épandage », calcule l’éleveur. Le reste (14 446 uN) est épandu sur 158 hectares de surface agricole, répartis entre ses propres terres et celles d’une exploitation voisine. Avec cette surface disponible, la pression d’azote à l’hectare n’est que de 120 unités, pour un plafond autorisé de 170 uN. « Seulement 85 hectares auraient été nécessaires pour respecter les seuils de la directive nitrate », précise-t-il.

 

 
<em class="placeholder">Répartition des éléments fertilisants de la SCEA de La Roche Martin</em>
Répartition des éléments fertilisants de la SCEA de La Roche Martin © Source : Cooperl

Éviter le traitement du lisier

Une première tranche de 860 places d’engraissement sur Trac avait été construite en 2013 lors de l’installation de Sébastien avec ses parents. « Mon père s’était posé la question du traitement biologique du lisier. Mais il n’a pas franchi le pas et je lui en suis reconnaissant ! » Malgré le coût élevé du raclage en V (150 euros la place) compensé en partie par un contrat de reprise de 20 €/tonne de coproduit solide accordé par sa coopérative, il n’hésitera pas à remplacer prochainement 560 places d’engraissement d’un vieux bâtiment en fin de vie par un engraissement neuf sur Trac.

En chiffres

SCEA de La Roche Martin à Hillion (Côtes-d’Armor)

Sébastien Méheust et un salarié
210 truies naisseur-engraisseur
1 140 places d’engraissement sur raclage en V
67 hectares de SAU
158 hectares de plan d’épandage sur 2 exploitations

Les plus lus

<em class="placeholder">L’animation d’ateliers participatifs avec des éleveurs a permis d’imaginer et de se projeter dans une nouvelle génération de bâtiment.	IFIP</em>
Bâtiment d'engraissement en porc : quatre nouveaux concepts imaginés par les éleveurs 

Quatre concepts de bâtiments d’engraissement visant des performances axées sur l’environnement, le travail et le bien-être…

 Etienne Legrand
« J’investis pour redonner du souffle à mon élevage de porcs »

Étienne Legrand a investi dans un second site pour restructurer et moderniser son élevage de porcs. Par cette nouvelle…

<em class="placeholder">La construction d’un bâtiment peut souvent être l’occasion de changer ou de tester un nouveau système d’élevage ou une nouvelle pratique.</em>
Bâtiment porcin : mieux comprendre le comportement des éleveurs face au changement

L’Ifip a défini six profils d’éleveurs selon leurs motivations ou leurs réticences au changement. Ils se différencient sur les…

<em class="placeholder">Attention aux cases maternité liberté trop petites pour les truies</em>
Attention aux cases maternité liberté trop petites pour les truies

Le gabarit des truies ne doit pas être négligé dans la conception des cases maternité liberté.

<em class="placeholder">« Une réglementation sur la biosécurité non adaptée aux élevages de porc plein air »</em>
« Une réglementation sur la biosécurité non adaptée aux élevages de porc plein air »

La Confédération paysanne voit d’un mauvais œil le déploiement d’audits PigConnect sur la biosécurité dans les élevages de…

Incendie criminel chez Evel’Up : la profession porcine vent debout

Le siège de la coopérative Evel’Up, situé à Plouédern, près de Landerneau (Finistère), a été la cible d’activistes. Des actes…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)