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Prévention et DUER en élevage : testez-vous !

Chaque employeur d’au moins un salarié doit tenir à jour annuellement un document nommé Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP). C’est un élément important de la prévention des risques en élevage. Mais êtes-vous incollable sur le sujet ? Pour le savoir, répondez à ces dix questions.

Prévention et DUER en élevage : testez-vous !
© Chambres d'agriculture de Bretagne

1-DUER, cela veut dire :

a. Document utile pour l’élimination des rats
b. Diplôme universitaire d’éducation raisonnée
c. Document unique d’évaluation des risques
d. Démarche universelle d’étude des résidus
Réponse : c. Le DUER est le Document unique d’évaluation des risques. Il a été rendu obligatoire en 2002.

2-Le DUER est obligatoire pour les élevages qui :

a. Emploient des salariés
b. Accueillent des stagiaires
c. Élèvent des animaux
d. Font appel à des entreprises extérieures
Réponse : a, b et d. Le DUER est obligatoire dans ces trois cas, et pas seulement lorsqu’il y a des salariés permanents.

3-À quelle fréquence le DUER doit-il être mis à jour ?

a. Tous les cinq ans
b. Tous les ans
c. Après un accident
d. Après un changement de matériel
Réponse : b, c et d. Le DUER doit être mis à jour tous les ans, après un accident, et après une modification des conditions de travail (par exemple, le changement des cases de maternité).

4-En termes de prévention, dans quel ordre faut-il agir ?

a. Supprimer le danger
b. Fournir aux personnes des équipements de protection individuels
c. Évaluer le niveau de risque
d. Remplacer ce qui est dangereux par ce qui l’est moins
e. Mettre en place des mesures de protection collective
Réponse : a > c > d > e > b. La démarche de prévention suit un ordre bien précis : supprimer le danger (par exemple un produit dangereux), si ce n’est pas possible évaluer le danger, en s’intéressant à la fréquence et la gravité des blessures potentielles, puis remplacer ce qui est dangereux par ce qui ne l’est pas, ou l’est moins (par exemple un produit par un autre). Ensuite viennent les mesures de protection : d’abord collectives, puis individuelles.

5-Un DUER, ça se rédige :

a. Seul dans son bureau, pour réfléchir au calme à toutes les solutions
b. En réunion avec toute l’équipe, pour avoir le maximum d’idées
c. En copiant celui d’un voisin obligeant, pour aller plus vite
d. En en téléchargeant un tout prêt sur internet, pour aller encore plus vite
Réponse : b. Le DUER doit être rédigé avec l’ensemble des personnes qui travaillent sur l’exploitation, car chacun peut percevoir des risques différents, mais aussi trouver des idées pour la prévention. Il existe des trames de documents, qui aident à ne pas oublier d’étape, mais elles ne suffisent pas, car elles ne mentionnent pas les risques spécifiques à l’élevage. Par exemple, si la marche d’entrée d’un bâtiment est glissante, elles n’en parleront pas.

6-Une fois qu’on a rédigé son DUER,

a. On est tranquille pour un an
b. Il reste encore à mettre en œuvre le plan d’action
c. On peut le ranger au fond de l’armoire
Réponse : b. L’écriture du DUER permet d’identifier les actions de prévention déjà en place, comme un panneau « attention, marche glissante » sur une porte. Elle demande aussi de lister les actions à mettre en place, avec une échéance, par exemple « poser un revêtement antidérapant avant le 31/12 ». Le DUER doit être tenu à disposition des salariés.

7-Cas pratique : un des médicaments vétérinaires utilisé en maternité est dangereux pour les femmes enceintes, or il y a deux femmes au sein de l’équipe. Que faire en priorité ?

a. Les changer de poste
b. Ne plus embaucher que des hommes
c. Fournir des gants aux deux salariées
d. Demander au vétérinaire si un produit moins dangereux pourrait convenir
e. Informer les salariées du danger
Réponse : d, e et c. Selon les règles de prévention, il est préférable, lorsque c’est possible, de substituer le produit dangereux par un autre qui l’est moins. En attendant le changement de produit, il faut naturellement informer les salariées et leur fournir une protection (ici, des gants).

8-Cas pratique : Marcel souffre de problèmes de dos, et les séances de vaccination sont très pénibles pour lui. Que faire en priorité ?

a. Aménager un pont ou une fosse de vaccination
b. Acheter un exosquelette pour l’aider à travailler
c. Demander à Fabienne, qui a moins mal au dos, de le remplacer
Réponse : a. La prévention collective prime : mieux vaut trouver une solution qui bénéficie à tout le monde, plutôt qu’à une seule personne.

9-Cas pratique : dans la maternité, les prises électriques sont très hautes. Jeanne, qui est petite, doit grimper sur les cloisons pour brancher les lampes. Que faire en priorité ?

a. Rien, on a toujours fonctionné comme ça
b. Chercher un marchepied adapté
c. Pour le prochain recrutement, prendre en compte la taille
d. Lui proposer de s’inscrire à la section « saut en hauteur » du club d’athlétisme local
Réponse : b. Il faut adapter le travail à la personne, et pas la personne au travail.

10-Cas pratique : lors d’un tri, Mélanie a été bousculée par un charcutier, et elle s’est blessée au genou. Que faire en priorité ?

a. Rien. Ça arrive de temps en temps
b. Foncer au magasin de sport pour lui trouver une panoplie de hockeyeuse. Comme ça, elle sera bien protégée.
c. Analyser l’accident avec Mélanie et le reste de l’équipe, pour trouver un moyen de limiter les risques : s’inscrire à une formation sur la manipulation des porcs
d. Ajouter une ligne dans le DUER sur les risques de chute en engraissement
Réponse : c et d. Après un accident, le DUER doit être mis à jour. C’est l’occasion de réfléchir aux moyens de prévention ou protection en place. S’ils ne sont pas assez efficaces, il faut en chercher des autres. Les équipements de protection ne viennent qu’en dernier recours, quand il n’y a plus de possibilité d’améliorer le bâtiment ou l’organisation de la tâche.

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