Premiers retours du terrain positifs sur les maternités liberté dans les élevages de porcs
Les premiers éleveurs à avoir investi dans les cases de mise bas liberté font état de performances techniques qui se maintiennent, de bonnes conditions de travail et d’une amélioration du bien-être des animaux.
Les premiers éleveurs à avoir investi dans les cases de mise bas liberté font état de performances techniques qui se maintiennent, de bonnes conditions de travail et d’une amélioration du bien-être des animaux.
Les études menées récemment par la chambre d’agriculture de Bretagne et le service Recherche et Développement d’Evel’Up sont formelles : les éleveurs qui ont fait le choix des maternités liberté ne le regrettent pas. L’impact sur le bien-être des truies et des porcelets semble réel, avec davantage d’interactions et des animaux plus actifs. Les conséquences sur les résultats techniques semblent plutôt bonnes, avec notamment de meilleures montées en lactation et des truies qui consomment plus. Le nombre de porcelets écrasés est parfois un peu plus élevé. Mais il n’atteint pas le niveau des premiers tests réalisés en station expérimentale. Ce critère semble maîtrisable, à condition d’avoir une conduite animalière qui inclut une bonne gestion de l’ambiance et de l’alimentation. L’augmentation de la taille des cases va de pair avec l’accroissement du nombre de porcelets par portée. Les truies sélectionnées sur leurs qualités maternelles expriment pleinement leur potentiel dans ce type d’équipement. Selon les témoignages des éleveurs, les conditions de travail ne sont pas dégradées. Cependant, la conception des cases ne prend pas toujours en compte la sécurité des éleveurs et l’ergonomie pour accéder aux porcelets, à l’auge des truies ou pour le lavage. La case idéale n’existe pas encore, et il reste encore beaucoup de points à améliorer.
Ce premier bilan plutôt positif peut expliquer pourquoi les cases liberté interpellent, malgré le fait que la libération des truies en maternité n’est imposée ni par la réglementation sauf en bio, ni par aucun cahier des charges. De plus, le surcoût peut atteindre 200 à 1 000 euros par case selon les options choisies, auquel il faut ajouter la surface de bâtiment supplémentaire.
On peut voir dans cette évolution le signe que la prise en compte du bien-être animal peut être une source de satisfaction pour les éleveurs. Elle démontre que la contrainte réglementaire n’est pas indispensable pour faire évoluer les pratiques d’élevage, dans la limite de leur faisabilité technique et économique. À charge désormais aux organismes de production et aux filières de valoriser ces progrès et d’en tirer une plus-value.