Les trois quarts des abattages en Bretagne sont aux mains de quatre groupes
À partir des données d’Uniporc Ouest, les chambres d’agriculture de Bretagne dressent un portrait de l’abattage de porcs de la région, qui regroupe 58 % des volumes nationaux en 2018.
À partir des données d’Uniporc Ouest, les chambres d’agriculture de Bretagne dressent un portrait de l’abattage de porcs de la région, qui regroupe 58 % des volumes nationaux en 2018.
En Bretagne, l’activité d’abattage est aux mains de quelques groupes situés aux premières positions nationales. En pôle position, la coopérative Cooperl Arc Atlantique, dispose de deux sites d’abattage en Bretagne (Lamballe et Montfort-sur-Meu). Ses effectifs abattus progressent de 2,2 %, alors que sur le troisième, situé à Saint-Maixent-l’École en Nouvelle-Aquitaine, la tendance est baissière. Viennent ensuite les unités Agromousquetaires, soit Josselin Porc Abattage à Josselin, Gatines Viande à La Guerche-de-Bretagne et la Société Briécoise d’Abattage à Briec qui se positionnent en deuxième position, avec des volumes régionaux proches de la stabilité. À la troisième place, le groupe Jean Floc’h, qui dispose de deux outils d’abattage à Locminé et Loudéac, progresse de 2,2 %. Ensuite Kermené (Saint-Jacut-du-Mené) du groupe Leclerc, dispose d’un seul site d’abattage, multiespèces, avec une activité en baisse cette année. En cinquième place, le groupe privé Bigard détient en Bretagne les seuls abattoirs de porcs spécialisés, situés dans le Finistère (Châteauneuf-du-Faou et Quimperlé) avec une activité en légère progression (+0,5 %).
Des évolutions différentes en Bretagne selon les groupes
L’activité des abattages bretons, selon Agreste-Draaf Bretagne, a augmenté de 1,1 % en 2018 par rapport à 2017, pour atteindre 13,67 millions de porcs charcutiers. Malgré cette reprise, les abattages de porcs charcutiers en Bretagne restent inférieurs de près de 500 000 têtes à ceux de l’année 2008, année où l’abattage a été maximal. Par contre, du fait de l’alourdissement des carcasses, les tonnages abattus en 2018 sont supérieurs à ceux de 2008 d’environ 13 000 tonnes. Sur une dizaine d’années, les dynamiques d’abattage sur les sites en Bretagne sont différentes selon les groupes, avec une tendance baissière pour le groupe Bigard qui perd ainsi 580 000 porcs depuis 2009, ainsi que le groupe Cooperl Arc Atlantique avec une diminution de 330 000 porcs. La tendance est plutôt à la hausse pour Kermené (450 000 porcs de plus) avec cependant une baisse depuis deux ans. Pour Abera, l’augmentation est plus récente (depuis 2015) et se confirme encore en 2018. Pour le groupe Jean Floc’h après une diminution de l’activité, la reprise est sensible depuis 2014. Enfin, le groupe Agromousquetaires enregistre une activité proche de la stabilité depuis trois ans, après une forte hausse en 2014 avec la reprise de l’outil Gad à Josselin, puis d’une diminution l’année suivante.
Les Agromousquetaires en troisième position en France
Au niveau national, la hausse des abattages atteint 0,4 % en nombre de têtes. Cooperl Arc Atlantique (3 sites) et Bigard (7 sites) représentent respectivement 20 % et 19 % des abattages français. Le groupe Bigard possède cinq sites hors Bretagne (en Pays de Loire, Nouvelle-Aquitaine, Normandie et dans le Nord). Ils abattent 2,5 millions de porcs, soit plus que ses outils bretons, avec une évolution positive en 2018 par rapport à 2017. Avec la reprise de Gad Josselin fin 2014, Agromousquetaires, filiale du groupe Intermarché, s’est hissée à la 3e position. Elle représente près de 11 % des abattages nationaux. Les cinq premiers groupes nationaux totalisent plus des deux tiers de l’abattage français.