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Les odeurs, futur outil de conduite en élevage de porc ?

Une synthèse bibliographique suèdoise montre que l’amélioration de l’environnement olfactif dans les élevages pourrait constituer un grand pas en avant dans l’amélioration du bien-être des animaux.

Les odeurs, futur outil de conduite en élevage ?
© A. Puybasset

L’odorat des porcs : impacts potentiels et utilisations des odeurs en élevages commerciaux. C’est le titre prometteur d’une synthèse bibliographique publiée par deux chercheuses suédoises. 

Lire aussi : Des plantes pour améliorer la qualité de l’air en porcherie

Elles concluent que l’amélioration de l’environnement olfactif dans les élevages pourrait constituer un grand pas en avant dans l’amélioration du bien-être des animaux. Selon elles, le sens très développé de l’odorat des porcs combiné aux conditions d’ambiance parfois dégradées dans les porcheries suscite des inquiétudes pour le bien-être des animaux. Diverses émissions gazeuses et autres produits chimiques pourraient en effet leur nuire. À l’inverse, d’autres odeurs, rarement présentes dans les élevages, sont attrayantes et possèdent des propriétés enrichissantes ou relaxantes. Plusieurs domaines de recherche qualifiés de prometteurs pour l’amélioration du bien-être des animaux sont cités dans la synthèse. Par exemple : à partir de quel niveau ou concentration les émissions d’ammoniac et autres gaz odorants deviennent désagréables et nocifs pour les porcs (et les humains) ? Les odeurs constantes d’aliments non accessibles (dans les DAC truies par exemple) sont-elles un facteur de stress pour les animaux ? Une odeur commune et agréable entre la maternité et le post-sevrage peut-elle réduire le stress des porcelets au sevrage ? Les chercheuses soulignent que des recherches complémentaires sont cependant nécessaires pour trouver des moyens d’utiliser l’odorat des porcs dans la gestion quotidienne des animaux.

Côté biblio

Pig olfaction : the potential impact and use of odors in commercial pig husbandry. Schild S-LA and Rørvang MV (2023) Front. Anim. Sci. 4 : 1215206. doi : 10.3389/fanim.2023.1215206

Claire Walbecque, Chambres d’agriculture de Bretagne

 
Claire Walbecque, Chambres d’agriculture de Bretagne
Claire Walbecque, Chambres d’agriculture de Bretagne © Chambres d'agriculture de Bretagne

Des pistes prometteuses pour la recherche et développement

Pulvériser de nouvelles odeurs sur un matériau d’enrichissement existant ne pourrait-il pas suffire pour le rendre à nouveau attractif ? Une odeur spécifique ou aversive diffusée dans une zone de déjection définie ne pourrait-elle pas aider dans le respect des aires de vie dans les cases ? Dans quelle mesure l’odeur prononcée du sang lors des soins en maternité influence le comportement des porcs au regard de la caudophagie ? Ce travail ouvre de nouvelles perspectives dans l’adaptation des conduites d’élevage. Le champ des possibles en matière de recherche et développement est ouvert ! D’autant plus que s’il s’avère que les réponses à ses questions sont positives, mettre en place des solutions odorantes dans les bâtiments d’élevage serait relativement simple et peu onéreux.

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