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Bien choisir les additifs pour les lisiers de porc

Beaucoup d’additifs à incorporer dans le lisier pour faciliter sa gestion, améliorer sa valeur fertilisante ou encore réduire les émissions gazeuses sont proposés aux éleveurs de porcs. La Chambre d’agriculture de Bretagne fait le point.

Les additifs à incorporer dans le lisier sont nombreux. Mais ils n'ont pas tous le même effet.
Les additifs à incorporer dans le lisier sont nombreux. Mais ils n'ont pas tous le même effet.
© Chambre d'agriculture de Bretagne

Les additifs ajoutés aux lisiers sont développés avec des objectifs spécifiques sur trois aspects :

Faciliter la gestion du lisier

La gestion et le stockage des effluents d’élevage liquides peuvent être rendus difficiles en raison de leur viscosité parfois élevée, de leur tendance à former des croûtes et de la production de gaz lors de sa fermentation.

Les additifs facilitant la gestion et le stockage du lisier modifient ses propriétés physico-chimiques, réduisant ainsi sa viscosité, favorisant sa séparation de phase ou encore limitant les risques de fermentation et de formation de croûtes. Cela permet d’améliorer l’efficacité opérationnelle des exploitations agricoles.

Améliorer leur valeur fertilisante

Le lisier est une source importante de nutriments (azote, phosphore, potassium) pour les cultures. Toutefois, sa valeur fertilisante peut être limitée par la présence de composés organiques récalcitrants, une minéralisation lente de l’azote ou une faible disponibilité du phosphore. Les additifs visant à améliorer la valeur agronomique du lisier favorisent la dégradation des matières organiques, la minéralisation de l’azote et la solubilisation du phosphore. Cela permet d’optimiser l’utilisation du lisier comme engrais, réduisant ainsi le besoin d’engrais chimiques et favorisant une agriculture plus durable.

 

 
Les principaux additifs sur le marché
Les principaux additifs sur le marché © Chambre d'agriculture de Bretagne

Réduire les émissions gazeuses

Les émissions d’ammoniac et de gaz à effet de serre (comme le méthane et le protoxyde d’azote) provenant des lisiers peuvent avoir des effets significatifs sur la qualité de l’air et le climat. Des additifs spécifiques sont conçus pour diminuer ces émissions, contribuant ainsi à des pratiques d’élevage plus écologiques et conformes aux réglementations environnementales. Ils agissent souvent en modifiant la chimie du lisier ou en inhibant les processus microbiologiques qui libèrent ces gaz.

La composition des additifs varie en fonction de leurs objectifs spécifiques, mais les deux principales catégories dominent le marché. Les additifs chimiques sont généralement à base d’acides (sulfurique, nitrique, phosphorique), de chaux, de sulfate d’alumine, de polymère ou de tensioactifs. Ils permettent de modifier le pH du lisier, de précipiter certains éléments ou encore de favoriser la séparation de phase. Les additifs biologiques contiennent des bactéries, des enzymes ou des champignons qui accélèrent la dégradation des matières organiques et la minéralisation de l’azote. Ils peuvent également réduire les émissions de gaz et de composés volatils.

Solène Lagadec, solene.lagadec@bretagne.chambagri.fr

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