Le digital offre de nouvelles opportunités à la filière
L’Ifip organisait une journée à Paris le 4 décembre dernier consacrée à l’apport du digital dans la filière, aussi bien en production que dans l’industrie de la viande.
L’Ifip organisait une journée à Paris le 4 décembre dernier consacrée à l’apport du digital dans la filière, aussi bien en production que dans l’industrie de la viande.
A l’heure où 88 % des Français et des éleveurs sont connectés, le digital semble une réalité impossible à contourner pour la filière. Un thème largement développé dans nos colonnes, avec en particulier les travaux menés à la station expérimentale de l’Ifip à Romillé en Ille-et-Vilaine. « La collecte de l’information sera simplifiée et son analyse sera plus complète, explique Michel Marcon, ingénieur à l’Ifip. Grâce à l’intelligence artificielle, le digital aidera l’éleveur, au même titre que la robotisation ou l’automatisation des tâches. » En génétique, l’ère du big data qui va de pair avec le développement de l’identification individuelle devrait permettre à terme une accélération du progrès génétique de 50 %, selon Pauline Brenaut, ingénieure Ifip. « On est en passe d’atteindre rapidement cet objectif, grâce à la baisse du coût des puces RFID », estime-t-elle. De manière plus générale, la révolution digitale va permettre de diminuer les coûts et d’augmenter la valeur ajoutée de la production via la mutualisation des données, souligne Boris Duflot, directeur du pôle économie de l’Ifip. « La connexion des élevages entre eux via un big data ou encore les machines learning permettront de détecter les différentes manières de mieux produire et de mieux vendre », affirme-t-il.
Une collecte permanente d’informations
Ces nouveaux outils intéressent aussi l’industrie des viandes et de la charcuterie : optimisation des chaînes de découpe grâce à la robotisation couplée aux données de capteurs, scannage des pièces en ligne pour optimiser les opérations et le rendement de découpe, utilisation de data et d’algorithmes pour optimiser les consommations énergétiques… Les exemples d’application ne manquent pas pour améliorer la productivité de ces outils et pour mieux les vendre. « L’enjeu de ces nouvelles technologies est aussi de montrer précisément aux consommateurs ce qu’il y a derrière nos produits grâce à une collecte permanente d’informations tout au long de nos filières », souligne Guillaume Ardillon, responsable digital du groupe Terrena. Une précision qui permettra aussi d’ajouter de la valeur aux produits.