Aller au contenu principal

Immunocastration : La vaccination Improvac fonctionne aussi pour les porcs charcutiers femelles

Une injection d’Improvac sur des femelles provoque une suppression temporaire de leur fonction ovarienne et de l’œstrus. Elle accélère aussi la croissance et donne des carcasses plus grasses.

Après avoir été vacciné, la consommation d'aliment des femelles a progressivement augmenté.
Après avoir été vacciné, la consommation d'aliment des femelles a progressivement augmenté.
© Ifip

La vaccination Improvac des porcs femelles est autorisée depuis janvier 2022. Afin de quantifier l’incidence de cette vaccination sur les performances de croissance, les caractéristiques de classement de la carcasse et la qualité de la viande, l’Ifip a réalisé en partenariat avec Zoetis un essai à la station Ifip de Romillé.

Les porcs ont reçu une première dose à 103 jours d’âge (vers 55 kg), la seconde à 132 jours (vers 84 kg) et ils ont été abattus quatre ou cinq semaines plus tard, vers 115 kg. Comme chez les mâles, les effets de la vaccination apparaissent environ une semaine après la deuxième dose chez les porcs femelles. La consommation d’aliment augmente progressivement, ainsi que la vitesse de croissance. Cela permet d’abattre des porcs un peu plus lourds. L’incidence sur l’indice de consommation, un peu plus élevé après la deuxième dose, doit être relativisée au regard des effets sur la composition du gain de poids. L’animal est plus gras à l’abattage, et des carcasses plus couvertes peuvent permettre de répondre aux attentes de la filière du jambon sec pour une meilleure aptitude de séchage. En effet, les rendements de séchage des jambons sont meilleurs si l’épaisseur de lard est élevée lors de la mise au sel. La qualité de viande est également améliorée, avec moins de pertes en exsudat et des pH ultimes plus élevés, autant de facteurs d’amélioration de la qualité de la viande.

Réduction du comportement sexuel

La vaccination des porcs femelles induit la production d’anticorps anti-GnRF, provoquant une suppression immunologique temporaire de la fonction ovarienne et de l’œstrus. Chez l’animal pubère, la réduction du comportement sexuel (présence d’œstrus) peut être attendue une à deux semaines après la seconde vaccination. La durée de la suppression immunologique de la fonction ovarienne a été démontrée pour neuf semaines après la deuxième vaccination. Outre les effets sur les performances techniques et la composition de la carcasse mis en évidence dans l’essai réalisé à Romillé, la vaccination réduit ainsi l’incidence du comportement sexuel chez les cochettes destinées à l’engraissement avec un âge élevé à l’abattage, comme c’est le cas dans certaines filières. Cela permet d’éviter ainsi des gestations non souhaitées si elles sont élevées avec des mâles entiers. Ces caractéristiques rendent particulièrement intéressante cette vaccination sur les femelles à croissance lente.

Les plus lus

« Je cherche à optimiser toutes mes ressources pour mon élevage naisseur engraisseur de 145 truies»

Boris Mousset s’est installé en 2015 sur l’exploitation familiale de 145 truies naisseur-engraisseur. L’acquisition de…

bâtiment porc naisseur-engraisseur vue extérieure
Des exploitations porcines plus grandes et plus spécialisées en Bretagne
Avec une baisse de 30 % du nombre d’élevages de porcs en dix ans, la production bretonne s’est concentrée avec des élevages…
Bertrand Houzé et son fils, Pierre-Louis. «Le choix d’investir dans des cases liberté est devenu une évidence depuis trois-quatre ans.»
« Nous gagnons plus d’une heure par jour avec notre nouvelle maternité pour truies en liberté »

Magalie et Bertrand Houzé ont investi dans deux salles de maternité de 30 places chacune. Avec des cases permettant de libérer…

Les élevages de moins de 150 truies sont souvent insérés dans des exploitations mixtes.
Les élevages de moins de 150 truies détiennent une truie sur six en France

Malgré l’augmentation constante de la taille des exploitations, les élevages de moins de 150 truies détiennent encore 16…

Béatrice Eon de Chezelles, experte des filières animales au Crédit agricole. «Certaines coopératives entrent au capital en haut de bilan lors d’une installation en ...
Installation en porc : le portage de capital en débat

En marge de l’assemblée générale du Comité région porcin de Bretagne, un débat sur le portage de capital dans le cadre d’une…

"Les éleveurs de porcs bretons ont su se mobiliser pour commercialiser leurs porcs"

Pour Michel Bloc’h, président de l’Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne (UGPVB), les groupements sont…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)